• Les bulles financières américaines qui menacent l'économie mondiale

    Bonjour à tous,

    L'économie est pleine de surprise et récemment, j'avais sélectionné un article que je travaille, relatif au bulle spéculative et plus spécialement, celle qui agissent sur l'espace économique nord-américain.

    Mais une bulle c'est quoi ?

    "Une bulle financière ou bulle spéculative correspond à une situation où le cours des titres augmente fortement et atteint des niveaux jugés, par une petite minorité de personnes lucides, comme globalement excessifs en comparaison avec la valeur réelle des actifs. Elle s'achève généralement par un éclatement de la bulle et une baisse rapide des cours La première bulle mémorable eut lieu en Hollande avec la spéculation sur les bulbes tulipes au milieu du XVIIe siècle."  (Source lesEchos)"

    Une bulle c'est aussi.

    "On peut définir une bulle comme une hausse très importante du prix d’un actif ou d’un ensemble d’actifs financiers (actions, obligations), immobiliers ou matières premières, selon un processus continu et autonome. La hausse initiale entraîne des anticipations de hausses futures qui elles-mêmes attirent de nouveaux investisseurs sur les marchés. La hausse des prix se nourrit alors d’elle-même. Cette hausse « irraisonnée » est ainsi progressivement déconnectée de l’état de l’économie réelle. La bulle financière est suivie le plus souvent d’un retournement des anticipations et d’une chute brutale des prix qui peut s’accompagner parfois d’une crise financière.

    Un phénomène qui a commencé au 17e siècle

    Depuis le XVIIème siècle, des épisodes de bulle brouillent à intervalles réguliers la formation des prix sur les marchés. Le premier phénomène constaté date de 1637 ! Nous sommes aux Pays-Bas, le marché des tulipes enregistre alors une progression de 3.000 % avant de s’effondrer de 99 %, pour finalement quelques mois après retrouver un prix d’équilibre se situant à 10 % du plus haut. En 2001, quelques siècles plus tard, la planète Internet connaît elle aussi sa bulle spéculative aux répercussions majeures.
    Comment expliquer ces épisodes de bulles ? Une bulle est souvent due à la combinaison de deux grands phénomènes. Le premier est une expansion des crédits à faible taux d’intérêt ; le second est une confiance généralisée dans les fondamentaux économiques (croissance potentielle soutenue, plein emploi, productivité,…) considérés, à tort ou à raison, comme favorables et durables, et qui constituent la base d’un mouvement de hausse des prix. Il s’ensuit un mimétisme euphorique et collectif qui incite les acteurs économiques à acheter en suivant le plus grand nombre en espérant gagner rapidement et beaucoup. En définitive, en période de bulle, les investisseurs sous-estiment les risques et surestiment les rendements attendus.

    Bulle internet, bulle immobilière, et bulle chinoise

    Après la bulle des années 1998-2000 sur les valeurs internet qui poussait à acheter très cher des sociétés informatiques en lourdes pertes dans la perspective d’hypothétiques résultats futurs, puis celle de 2008 constituée autour de l’immobilier américain et des crédits hypothécaires accordés aux ménages à bas niveaux de revenus accédant à la propriété sans réelle possibilité de remboursement de leurs crédits (crise des « subprimes »), nous assistons aujourd’hui à une crise boursière mondiale directement liée à l’éclatement d’une bulle spéculative dont la source est en Chine.

    Entre le plus haut du 12 juin 2015 à 5186,35 et le plus bas du 25 août 2015 à 2965,15, l’indice composite de Shanghai a perdu 42,8 % de sa valeur. Cette chute considérable, certes après une hausse de l’indice de 150 % en un an, a entraîné l’ensemble des bourses mondiales dans son sillage, le Dow Jones perdant plus de 10 % et le CAC 40 plus de 14 % entre leurs plus hauts de l’année et les cours au 25 août.

    Les bulles financières américaines qui menacent l'économie mondiale

    Les bulles financières américaines qui menacent l'économie mondiale

    Quelles conséquences économiques ?

    Les conséquences de l’éclatement des bulles sont variables.

    La bulle internet

    L’éclatement de la bulle internet a généré une baisse de 63 % du CAC 40 entre le sommet de septembre 2000 et le point bas atteint en mars 2003. Elle s’est certes accompagnée d’un ralentissement de la croissance mais celui-ci a été sans commune mesure avec la « grande récession » de l’après déclenchement de la crise des subprimes.  

    La bulle des subprimes

    L’éclatement de la bulle des subprimes a en effet eu des conséquences particulièrement graves du fait de l’ampleur des surendettements, d’abord bancaires puis ensuite étatiques. L’effondrement du marché immobilier en 2007 se propagea d’abord au secteur financier américain qui avait  accordé des prêts hypothécaires sans discernement, puis au secteur bancaire  hors des États-Unis. En effet, de nombreuses banques étrangères avaient acquis des produits financiers créés à partir de ces prêts « subprime » afin de bénéficier de la rentabilité élevée qu’ils offraient. C’est de cette façon que le risque lié aux prêts hypothécaires américains s’est diffusé à l’ensemble des économies développées. La défiance se généralisa entre les banques, qui ne se prêtaient plus entre elles. En août 2007, les banques centrales des pays développés durent procéder en urgence à des injections de liquidités afin d’empêcher la paralysie du système bancaire. Mais les défaillances bancaires se multiplièrent dès l’automne 2007 et surtout avec la faillite de la Lehman Brothers en septembre 2008 : la crise des subprimes s’était transformée en crise bancaire et financière, obligeant alors les Etats à intervenir à la fois pour sauver les établissements bancaires qui étaient au bord de l’asphyxie, et par la suite pour tenter de relancer la croissance économique qui s’était effondrée. Il en est résulté de forts dérapages dans les comptes publics de la plupart des pays occidentaux, dérapages qui ont par la suite été à l’origine de la crise des finances publiques, notamment en Europe.

    La bulle asiatique

    L’éclatement de la bulle boursière asiatique, qui intervient après la crise grecque et dans un contexte de baisse très importante des prix des matières premières (par exemple le cours du brent est passé en une année de 100 $ environ à moins de 40 $ à fin août 2015), touche « stricto sensu » des acteurs asiatiques (petits porteurs chinois encouragés à investir en bourse et ayant pensé que « les arbres montent jusqu’au ciel »). Cet éclatement a immédiatement impacté les bourses mondiales, non pas parce que des investisseurs du monde entier ont subi des pertes mais en raison du contexte économique chinois et notamment de la crainte d’un ralentissement sensible de la croissance chinoise. Compte tenu du poids de la Chine dans le commerce et l’économie mondiale, la confiance des acteurs économiques et des investisseurs financiers du monde entier pourrait en être durablement affectée, ce qui au final pourrait impacter négativement la croissance mondiale.  C’est la raison pour laquelle l’intervention des autorités chinoises, qui ont décidé de relancer les investissements dans les infrastructures du pays pour un montant de près de 200 milliards de dollars, et de la banque centrale qui a réagi le lendemain du krach en abaissant ses taux d’intérêt, était essentielle pour rassurer les marchés financiers.

    L’intervention des banques centrales apparait cruciale lors de l’éclatement d’une bulle financière, car, en injectant des liquidités et/ou en réduisant les taux d’intérêt, elles peuvent contribuer significativement à rétablir la confiance des investisseurs et à éviter que la crise financière affecte l’économie réelle via, d’une part, une baisse de la consommation des ménages dont la richesse s’est réduite avec l’effondrement des cours boursiers et, d’autre part, une restriction des sources  de financement des entreprises. (Source : http://www.lafinancepourtous.com/Decryptages/Mots-de-la-finance/Bulle-financiere)

     

    DONC !!! LES USA NOUS PRÉPARENT UN NOUVEAU KRACH !!!

    Encouragés par les taux faibles, les Américains multiplient les emprunts. Des milliards de dollars de dettes s'accumulent dans le portefeuille des banques, faisant craindre aux économistes une nouvelle crise financière d'ampleur.

     

    "Une nouvelle crise financière se profile-t-elle à l'horizon? Pour de nombreux observateurs, la réponse est oui. En cause, les nombreuses bulles d'endettement qui fleurissent aux États-Unis et qui menacent d'éclater. À celle révélée dans le secteur de l'énergie par la chute du pétrole s'ajoute une remontée des crédits à la consommation. Quelles sont ces bulles? Et quels risques portent-elles? Le Figaro fait le point.

    • La bulle des schistes

    La chute des cours du pétrole (-60% depuis juin 2014) met en difficulté le secteur énergétique américain, et plus spécifiquement le secteur du schiste. Même si les sociétés de forage ont fait preuve d'une certaine résistance à la dégringolade des prix, de plus en plus de faillites sont signalées. Selon le cabinet Haynes & Boone LLP, 42 sociétés productrices de pétrole et de gaz ont mis la clé sous la porte l'an dernier. Entre janvier et mars, neuf autres sont venues grossir la liste. Problème: ces sociétés sont assises sur une montagne de dette, les banques ayant financé le secteur à tour de bras lorsqu'il était florissant. Parmi les sociétés en faillite, certaines, comme Samson Resources, ont laissé derrière elles une dette de plus de 4 milliards de dollars. Il se murmure que SandRidge Energy, dont la dette est du même niveau, serait la prochaine sur la liste. Tout comme Energy XXI. D'après Haynes & Boone, les 51 entreprises en faillites décomptées pour le moment ont déjà laissé aux banques une ardoise de 17, 4 milliards de dollars. On estime que plus de 200 milliards de dollars de titres à hauts risques ont été émis dans ce secteur.

    Les bulles financières américaines qui menacent l'économie mondiale

    Fin février, JPMorgan Chase a annoncé une augmentation de 60% de ses provisions pour couvrir ses prêts à risque dans le secteur de l'énergie. «Je pense que nous n'avons vu que le début de l'étendue des faillites dans le pétrole et le gaz», ajoutait, alarmiste, Doug Petno, le patron des activités de banque commerciale.

    • La bulle des prêts automobiles

    C'est la bulle la moins connue. Elle est pourtant l'une des plus dangereuses du moment à en croire certains analystes. Les encours totaux des prêts automobiles aux États-Unis s'élevaient fin 2015 à 1060 milliards de dollars, selon la Fed de New York. Encouragés par la baisse des prix du pétrole, les taux bas et les facilités octroyées par les banques, les Américains se ruent sur le marché automobile, comme en témoignent les ventes record de voitures outre-Atlantique. Problème: les crédits souscrits atteignent des sommets alarmants. Plus grave encore, ils sont octroyés à tous, y compris aux personnes les moins solvables. Ces prêts à risque sont d'ailleurs appelés «subprime auto loans»... Comme ceux de l'immobilier, ils sont souvent titrisés par les banques et redistribués aux investisseurs via divers produits financiers.

    D'après une note alarmiste publiée en février dernier par Fitch, ces subprimes représentent 20,8% du total des prêts auto soit 220 milliards de dollars. Selon l'agence, 5% d'entre eux font déjà l'objet de retards de paiment supérieurs à 60 jours, un taux qui n'avait plus été observé depuis septembre 2009. Les Américains les plus fragiles ayant souscrit ces crédits auto font face à des taux d'intérêt très élevés. Le moindre imprévu financier dans le mois les empêche de payer. Et ces cas de figure risquent de se multiplier. Le pourcentage de prêts auto subprime proche du défaut pourrait grimper à 10% d'ici fin 2016, prévient Fitch. «Les prêts subprime auto sortent du bois car la situation est inquiétante. D'autant plus que les taux d'intérêt augmentent aux États-Unis, ce qui risque de mettre encore en difficulté certains foyers», souligne Nicolas Chéron de chez CMC Markets. «Bien que ce niveau ne soit pas encore alarmant, l'industrie devrait garder un œil vigilant pour voir ce qui va se passer dans les prochains mois», prévient Fitch.

    • La bulle des prêts étudiants

    La dette contractée par les étudiants américains pour financer leurs études représentait 1230 milliards de dollars à fin 2015, selon la Fed. La grande majorité de ces prêts étudiants sont financés par l'État mais distribués par des agents ou des banques privées. Avec le bond du coût des études, ils deviennent incontournables. Les jeunes Américains débutent donc généralement leur vie active avec un crédit d'en moyenne 30.000 dollars. Confrontés au chômage ou des emplois moins rémunérateurs que prévu, certains luttent pour rembourser leur dette.

    Cette bombe à retardement inquiète de plus en plus d'économistes. D'autant plus qu'elle a des répercussions macroéconomiques. Les jeunes actifs endettés limitent leur consommation ou n'empruntent plus pour se payer un logement. Pour tenter d'y remédier, Barak Obama avait en juin 2014 élargit le dispositif «pay as you earn» (remboursez en fonction de ce que vous gagnez) qui plafonne à 10% des revenus mensuels les remboursements sur les prêts étudiants fédéraux. Une mesure visiblement insuffisante. D'après la Fed, le taux de défaut a grimpé à 11,5% à fin 2015. Certains retraités n'ont même pas encore fini de rembourser...

    • La bulle des cartes de crédit

    Malgré les taux d'intérêt élevés qui y sont associés, les Américains sont très nombreux à réaliser leurs achats avec une carte de crédit. Trop, selon une étude de CardHub, publiée début mars. D'après cette dernière, en 2015, le montant total lié à cette dette s'élevait à 917,7 milliards de dollars. Sur le seul quatrième trimestre, le niveau de cette dette a grimpé de 52,4 milliards, du jamais vu depuis 2008-2009. «Les utilisateurs de carte de crédit reviennent à leurs mauvaises habitudes pré-crise», déplorent les auteurs. Chaque foyer utilisateur de ces cartes possède une dette moyenne de 7879 dollars, un montant qui se situe à moins de 500 dollars du niveau à partir duquel la dette est insoutenable, affirme l'étude. «Nous sommes dangereusement proches de ce point de basculement et les défauts montent en flèche», constate CardHub.

    Les bulles financières américaines qui menacent l'économie mondiale

    De nombreux observateurs s'inquiètent des effets de ces bulles sur l'économie américaine et craignent une contagion à l'ensemble de l'économie mondiale en cas d'éclatement. «Les niveaux d'endettement sont énormes et doivent nous mettre en alerte», affirme Nicolas Chéron qui dit observer une «escalade psychologique» proche de celle qui avait précédé la crise de 2008. «Les banques vont déjà très mal et beaucoup sont inquiets. Cela peut arriver à tout moment. Il manque juste l'élément déclencheur. En 2008, c'était Lehman Brothers. Cette fois, ce sera peut-être une grande banque européenne qui aura trop d'actifs pourris ou la faillite d'un grand groupe énergétique. Tout ira alors très vite», ajoute l'analyste. Seule solution pour éviter ce scénario, selon lui: faire passer aux banques des stress tests sur ces énormes dettes et amener à une plus grande prise de conscience du danger par les États. «Malheureusement, ces derniers ne semblent pas avoir retenu les leçons de la crise de 2008», déplore-t-il.

    http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/decryptage/2016/03/25/29002-20160325ARTFIG00005-prets-etudiants-automobiles-ces-bulles-americaines-qui-menacent-l-economie.php

    Bien à vous.

    PGR

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