• René Lalique ou la magie de la transparence

    Bonsoir,

     

    La France est un pays peu enclin à la modestie.

    La France est un pays peuplé de râleur.

    La France se croît le nombril du monde.

    La France est reconnue pour sa culture.

    La France n'est plus reconnue comme une puissance culturelle.

    La France c'est tout cela et bien d'autres choses...

    Un jour, il y a quelques années, un jeune garçon découvrit l'art de la joaillerie et fit ses armes à Paris puis Londres...

     

    Sa bio

     

    René Jules Lalique (né le 6 avril 1860 à Aÿ dans la Marne et mort le 1er mai 1945) est un maître verrier et bijoutier français.

    Il s'est rendu célèbre par ses créations étonnantes de bijoux, puis de flacons de parfum, de vases, chandeliers, horloges et, à la fin de sa vie, de cabochons de voitures. L'entreprise qu'il a fondée fonctionne toujours. Son nom est resté attaché à la créativité et la qualité, car il a toujours su dessiner des objets fastueux mais restant discrets.

    À seize ans, il commence son apprentissage avec un joaillier parisien, Louis Aucoc (en). Il suit ensuite, de 1878 à 1880, les cours du Sydenham Art College (en) à Londres. Après être revenu en France, il travaille pour Aucoq, Cartier, Boucheron et d'autres. Il découvre l'art japonais contemporain à travers les expositions universelles de 1867 et 1878, ce qui sera pour lui une source d'inspiration.

    En 1882, il devient dessinateur concepteur indépendant pour plusieurs maisons de joaillerie de Paris (Georges Fouquet, Aucoq, Hamelin, Boucheron, Henri Vever…). Il lance quatre ans plus tard, en 1885, sa propre joaillerie.

    En 1887, il épouse à Mâcon Marie Louise Lambert dont il aura une fille, Georgette en 1888. Cette dernière décèdera en 1910. Le couple se sépare en 1893 et le divorce est prononcé en 18981.

    En 1890, il rencontre Alice (Augustine dite Alice) Ledru qu'il épousera en secondes noces en 1902 et avec qui il aura une fille, Suzanne Renée Ledru (1892) et un garçon, Marc André Lalique (1900). En 1920 il se liera avec Marie-Jeanne Anère avec qui il aura deux autres enfants : Raymond Lalique (né en 1925) et Renée Lalique (née en 1927).

    Lalique est reconnu comme un des concepteurs de bijoux les plus importants de l'Art nouveau français ; en créant des pièces innovantes pour la nouvelle boutique de Samuel Bing à Paris, Maison de l'Art nouveau. Il commence à exposer ses œuvres à son nom dès 1894, notamment au Salon des artistes français de 1897 et 1898. Le grand verrier Émile Gallé le découvre à l'occasion du premier et en fait un éloge appuyé. Son stand à l'exposition universelle de 1900 à Paris remporte un franc succès.

    Tout en gardant les sources d'inspiration de l'Art nouveau, faune et flore, dont le paon, divers insectes et parfois un bestiaire fantastique, il innove en utilisant des matériaux peu usités pour la bijouterie à cette époque : le verre, l'émail, le cuir, la corne, la nacre, et en préférant souvent les pierres semi-précieuses aux pierres précieuses. L'introduction du volume dans la bijouterie est facilitée par ses connaissances en modelage. Il dessine ses modèles, les faisant réaliser par une équipe de ciseleurs, sculpteurs et émailleurs qu'il recrute avec soin.

    De nombreuses femmes de la noblesse, de la bourgeoisie et du spectacle se sont mises à porter ses bijoux extraordinaires, telles la marquise Arconati-Visconti, la comtesse de Béarn, la princesse de Guermantes, Mme Waldeck-Rousseau, Sarah Bernhardt pour laquelle il réalise en 1902 son costume de scène pour la reprise de la pièce Théodora au Théâtre Sarah Bernhardt.

    Lalique fut l'unique artiste moderne dont Calouste Gulbenkian devint le client et l'ami. Ce dernier acquis le fameux Pectoral à la libellule (vers 1897-1898), chef-d'œuvre très admiré à l'Exposition universelle de 1900, qu'il prêta à la tragédienne Sarah Bernhardt. Quelques bijoux Lalique visibles au musée Calouste-Gulbenkian de Lisbonne :

     

     

    Le maître verrier

    Il s'intéresse tôt au verre comme matière artistique et il installe dès 1890 un atelier de verrerie où il commence à expérimenter ses possibilités, dans un premier temps dans la bijouterie. Il en effectue des moulages et apprivoise la liaison verre-métaux. Ses premiers bijoux comportant cette matière sont exposés en 1895.

     
    Calice aux motifs viticoles

    Après avoir ouvert une boutique place Vendôme à Paris, il commence à concevoir en 1895 des flacons de parfums en verre, étant ainsi le premier à imaginer de commercialiser cet emblème du luxe et du raffinement dans un emballage tout aussi splendide. Il le fait aussi dans le but de produire de beaux objets en séries importantes, et donc de rendre son art accessible à un nombre croissant de personnes. Cette même année 1895, le musée des arts décoratifs de Paris fait entrer Lalique dans ses collections.

    En 1898, il installe un atelier de verrerie dans la propriété de Clairefontaine (Yvelines), lui permettant, en particulier, de mieux maîtriser le verre soufflé.

    En 1900, Lalique triomphe à l'Exposition universelle de Paris et en 1905 il ouvre un magasin, place Vendôme. En 1910, il crée pour le parfumeur François Coty, qu'il a rencontré en 1908, le flacon pour Ambre antique.

    En 1913, il rachète une verrerie à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne) et dès 1914, il convertit son usine à la fabrication d'objets médicaux destinés aux hôpitaux et aux pharmacies. En 1921, il construit une usine de verre en Alsace à Wingen-sur-Moder.

    Après la fin de la Première Guerre mondiale, les bijoux très colorés, très fantastiques de Lalique n'étaient plus dans l'air du temps. Le créateur le sent et décide de se reconvertir, et dès 1920, il se tourne vers l'Art déco. Ainsi le succédané néo-classique et géométrique Art déco remplace l'Art nouveau. Cependant, selon Olivier Mauny, le PDG de Lalique, ses créations vont ouvrir la voie à une industrialisation des objets d'arts, car une des meilleures manières d'inscrire le luxe et l'esthétisme au quotidien est d'en faire des objets usuels. Il va ainsi créer de nombreux objets tels que vases, coupes, chandeliers, flacons à parfum, bouchons de radiateurs pour la 5 CV Citroën (1925), décorations des wagons-restaurants de l'Orient Express (1929), décorations de la salle à manger des premières classes du paquebot Normandie (1936), fontaines des Champs-Élysées.

    En 1933, la première rétrospective est organisée au Musée des arts décoratifs de Paris.

    En 1934/1935, réalisation du retable et autres chefs d'œuvre dans l'église Saint-Matthieu, de la paroisse Saint-Laurent à (Jersey).

    En 1945, année de sa mort, son fils Marc Lalique démarre le travail du cristal.

    René Lalique est enterré dans le cimetière du Père-Lachaise, Paris, France.

    Innovations techniques

     
    Retable de René Lalique à l'église Saint-Matthieu, dans la paroisse Saint-Laurent à (Jersey).

    René Lalique ne se contente pas de créer des modèles, il construit aussi une usine à Wingen-sur-Moder afin de les fabriquer en grande série, et dépose des brevets sur de nombreuses techniques de fabrication (verre pressé-moulé, verre à double fond).

    Il crée également des effets esthétiques : le satiné Lalique, les verres opalescents.

    Œuvres de commande

     
    Colombe de la Chapelle de la Vierge Fidèle à Douvres-la-Délivrande

    L'excellence de ses créations, et le goût qu'il met dans œuvres, lui valent de réaliser le décor intérieur de plusieurs paquebots : l’Île-de-France, le De Grasse, le Normandie, ainsi que des trains de prestige l'Orient-Express et le Nice-Côte d'Azur express.

    Il réalise les vitrages ainsi que la colombe et les lampes liturgiques pour l'Église Saint-Nicaise de Reims. Inspiré par la chapelle de la Vierge Fidèle à Douvres-la-Délivrande, près de Caen, il livre aux sœurs qui lui ont commandé un crucifix, outre cette croix de verre, une porte de tabernacle, un retable, une lampe, deux colonnes lumineuses, les verrières du chœur, la table de communion et l'autel, entièrement en verre2.

    Réalisations monumentales

    René Lalique fut le premier à sculpter le verre dans de grandes réalisations monumentales :

    • Portes de l'hôtel d'Albert Ier à Paris,
    • Fontaines du rond-point des Champs-Élysées (démontées en 1958 et disparues depuis).
    • Décorations des wagons-restaurants de l'Orient Express, (1929), les luminaires et les panneaux Femmes, Joueur de pipeau et Raisin.
    • Portes du palais du prince Yasuhiko Asaka, aujourd'hui le Tokyo Metropolitan Teien Art Museum, (1932).
    • Décorations de la salle à manger des premières classes du paquebot Normandie (1936)

     

    Collections

    René Lalique ou la magie de la transparence

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    René Lalique ou la magie de la transparence

    René Lalique ou la magie de la transparence

    Le mystère de la fontaine des Champs Elysées...

    Solution ?

    Qu'est devenue la fontaine signée Lalique de la galerie des Champs-Elysées? Elle a disparu, puis a été vendue tranquillement aux enchères par Christie's à Genève le 11 novembre 1990, pour la coquette somme d'1,2 million de francs suisses (cinq millions et demi de francs français). Un avocat parisien, Me Jean-Robert Bouyeure, vient d'assigner devant le tribunal de grande instance de Paris celui qu'il tient pour l'auteur du forfait, au nom de la copropriété des Arcades des Champs-Elysées.

    Réalisée en 1926. Ce passage marchand reliant l'avenue des Champs-Elysées à la rue de Ponthieu a été construit en 1925, avec l'ambition de rivaliser avec les mails de l'Opéra et de la place Vendôme. Le Lido s'y est installé en 1928, qui s'appelait alors la Plage de Paris. Deux fontaines en pâte de verre de teinte améthyste de 2,7 mètres de haut sur 1,65 mètre de diamètre, au décor de feuilles d'acanthe, ont à l'époque été commandées pour l'atrium à René Lalique, figure de l'art déco. Lalique les a exposées au salon des artistes décorateurs en mai 1926, avant leur installation. Aujourd'hui, ces deux pièces du patrimoine parisien ont disparu.

    Récemment, les copropriétaires de la galerie ont appris qu'une des deux fontaines avait été vendue aux enchères par Henri et André Saada en 1990, par l'entremise de Christie's, à une société new-yorkaise, DJL Trading. Or ce couple est détenteur d'un stand dans la galerie depuis 1961, à l'endroit même où la fontaine était installée. Reliée aux canalisations d'eau et scellée au sol, elle a été démontée avant d'être transférée en Suisse. Au passage, le socle en mosaïque a été terriblement abîmé.

    Faute de pouvoir porter plainte pour vol et recel, qui seraient prescrits, la copropriété réclame au couple Saada le remboursement du produit de la vente. Son défenseur, Me Antoine Attias, plaide la surprise: «La fontaine faisait partie du stand privé de mon client. Quand bien même elle aurait appartenu à la copropriété, au bout de trente ans de possession elle serait devenue sa propriété.» Il lui resterait alors à en faire la preuve, alors que le couple s'est installé dans la galerie en 1961.

    Négligence. L'objet a-t-il été sorti légalement de France? «Je suppose que Christie's a vérifié ce point.» On peut en douter étant donné la négligence de la maison de ventes dans le cas d'espèce. Au catalogue, elle indique comme historique: «Provenance: descellée de la galerie des Champs- Elysées». Ce qui, déjà, aurait dû éveiller les soupçons des experts et juristes de la maison. La notice assure que la galerie aurait été «démantelée», ce qui est totalement faux, avant de donner crédit à un conte à dormir debout: «La fontaine a été découverte» par le plus grand des hasards «dans un jardin de Paris». Pourquoi cet écran de fumée si le couple avait si bonne conscience?

    http://www.liberation.fr/culture/2000/12/12/cette-fontaine-lalique-fait-couler-de-l-encre_347437

     

    Ah !

    L'esprit français dites-vous ?

    Lalique est toujours Lalique !

    La France est devenu un pays de lucre.

    Merci Lalique.

    Adieu l'esprit français.

    Bien à vous.

    PGR

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