• Михаил Борисович Ходорковский ou la nouvelle dissidence russe

    Bonjour à tous,

     

    Un homme a représenté un danger pour son pays, celui d'être libre.

    Peut-être que les non-russes ne comprennent pas qu'un homme cultivé et puissant puisse faire l'objet d'une telle vindicte par le pouvoir de son pays.

    L'homme et sa vie sont connus enfin, je l'espère.

    Petit rappel :

    "Mikhaïl Borissovitch Khodorkovski (en russe : Михаил Борисович Ходорковский) est un oligarque russe né le 26 juin 1963 à Moscow. Khodorkovski est l'ancien PDG de IOUKOS. Après avoir été la première fortune russe, il est emprisonné en 2004 pour « vol par escroquerie à grande échelle » et « évasion fiscale », accusations qu'il conteste. Après dix ans d'incarcération, il est gracié par le président Vladimir Putin et libéré le 20 décembre 2013.

    Son père, d'origine juive et sa mère, russe orthodoxe, étaient ingénieurs chimistes dans une usine de Moscow. Il fait de brillantes études, notamment en génie chimique, qui lui permettent de rejoindre l'Institut d'Economie Plekhanov tout en menant en parallèle un grand activisme militant au sein du Komsomol (les jeunesses communistes).

    En 1995, lors de la privatisation des entreprises russes par distribution de parts aux habitants puis ventes aux enchères, Khodorkovski rachète le groupe IOUKOS (en russe : Юкос) pour 360 millions de dollars lors d'une vente critiquée : les deux seuls acheteurs autorisés par le pouvoir de Boris Eltsine à participer aux enchères étaient des compagnies détenues à 51 % par la Menatep. En 2004, la valeur de Ioukos est estimée à 27 milliards de dollars, soit une multiplication par 75 par rapport au prix d'achat lors de cette vente controversée.

    L'entreprise Ioukos est soupçonnée de malversations financière et le numéro deux de l'entreprise pétrolière, Platon Lebedev , est arrêté par la justice le 2 juillet 2003. Suite à cette arrestation, Khodorkovski est entendu comme témoin. Trois mois plus tard, le 25 octobre 2003, il est arrêté à l'aéroport de Novossibirsk, en Sibérie.

    Le 1er novembre, les agences de presse Reuters et AFP annoncent que le tribunal de Moscou venait de prolonger de trois mois l'enfermement de Khodorkovski, ce qui repoussait sa détention jusqu'au 14 février. Jugé au printemps 2005, il est condamné le 31 mai 2005 à 9 ans de prison. Il fait appel, et le tribunal de la ville de Moscou le 22 septembre de la même année, ramène sa peine à 8 ans fermes.

    En décembre 2010, Khodorkovski est condamné à 6 ans de prison supplémentaires pour « vol de pétrole » et « blanchiment d'argent », puis à 5 ans en appel. Début août 2013, sa peine de onze ans de prison a été réduite de deux mois par la Cour suprême russe ; Khodorkovski dénonce alors à nouveau un procès honteux, selon lui motivé politiquement.

    Après avoir été incarcéré à Matrosskaïa Tichina, Mikhaïl Khodorkovski est emprisonné, depuis octobre 2005, dans la colonie pénitentiaire IaG 14/10 établie à Kranokamensk, en Sibérie, située à, respectivement, 30 et 105 km environ des frontières chinoise et mongole et à plus de 6 500 km de Moscow.

    Le 20 décembre 2013, Khodorkovski est gracié par Vladimir Poutine."

    (Source Wikipedia)

    Un article récent donne davantage d'information sur le combat de ce dissident un peu particulier.

    "Au jour 3 de sa nouvelle vie, Mikhaïl Khodoskovski a pu constater que les journalistes n'avaient, en dix ans, pas appris les bonnes manières. Quand enfin il atteint la scène dans le Musée du Mur de  Berlin, la conférence de presse manque de tourner à l'émeute. Des reporters du monde entier jouent des coudes pour saisir l'image de l'ex-prisonnier politique le plus célèbre de Russie. Saisissant le micro, il ramène le calme et s'excuse de devoir largement décevoir la curiosité de la presse.

    En si peu de temps à l'air libre, il dit ne pas avoir échafaudé beaucoup de plans. Mais il a quelques certitudes. D'abord, son avenir proche ne se déroulera pas en Russie. «Je n'ai pas de garantie de pouvoir repartir à l'étranger si je rentre», explique le cinquantenaire. Il pose aussi comme préalable une étape judiciaire qui lui garantirait de ne pas être poursuivi à nouveau dans l'un des volets de l'affaire qui a conduit l'ancien magnat du pétrole derrière les barreaux.

    À sa descente de l'avion privé qui l'a transporté en Allemagne vendredi, les autorités lui ont remis un visa d'un an. Avec ce sésame, il peut circuler librement dans l'espace Schengen. Annoncé en Suisse ou à Londres, il a laissé ce point en suspens et dit vouloir d'abord passer du temps avec ses proches.

    Libéré avec l'aide de Berlin, Mikhaïl Khodorkovski ne s'exile pas simplement géographiquement. Marqué par sa longue détention, il tourne le dos à ses ambitions politiques, qui ont conduit à sa chute en 2003 quand Vladimir Poutine a souhaité écarter un potentiel concurrent. Et surtout l'ancien patron du groupe Ioukos ne veut pas redevenir homme d'affaires. «J'ai atteint tout ce que je voulais», précise-t-il, fidèle au contenu de sa correspondance en prison.

    L'ex-milliardaire déclare ne pas avoir la nécessité de travailler, signe qu'il a pu sauver une partie de sa fortune. Il loge d'ailleurs avec ses proches à l'hôtel Adlon, l'un des plus chers de la capitale allemande. Non, il veut mettre son énergie au service de la société civile, pour «payer sa dette» à ceux qui l'ont soutenu. Il veut s'engager pour ses désormais ex-compagnons d'infortune dans les geôles de son pays d'origine. «Je ne souhaite pas être perçu comme le symbole de la fin des prisonniers politiques en Russie.» Sanglé dans un costume bleu sombre, Khodorkovski adopte un ton ferme. Ses cheveux ras, légèrement grisonnants, témoignent encore de son destin. Tout au long de la demi-heure de conférence de presse, il démontre un grand contrôle de ses émotions.

    C'est d'ailleurs impossible de lui extraire une remarque haineuse envers son bourreau à la tête du Kremlin. «Je suis un pragmatique», rétorque-t-il. Ni la haine ni la vengeance ne lui seraient d'aucune utilité. Un boycott des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi, en février, ne trouve pas plus grâce à ses yeux. «C'est la fête du sport pour des millions de gens. On ne doit pas gâcher cette fête, même si elle ne doit pas devenir absolument la fête de M. Poutine.»

    Selon ses dires, il n'y a aucune facétie derrière le choix du lieu pour la rencontre avec la presse. Le Musée du Mur de Berlin est situé à proximité de l'ancien point de passage de Checkpoint Charlie, frontière entre la zone libre et la RDA. Des blindés américains et soviétiques se sont fait face pendant des années à cet endroit emblématique de la guerre froide. «C'est un lieu où on m'a énormément aidé psychologiquement», glisse-t-il simplement. La fondation liée au musée lui a accordé un prix en 2011 pour son combat pour la liberté. Une section du musée, qui honore aussi de grandes figures comme Gandhi ou Nelson Mandela, lui est également consacrée.

    La seule chose qui lui importe, en plus de remercier ses soutiens, est de rappeler son innocence. En dépit des annonces du Kremlin, sa grâce ne signifie pour lui en rien une reconnaissance de culpabilité. «Ma position n'a pas changé.»

    http://www.lefigaro.fr/international/2013/12/22/01003-20131222ARTFIG00141-khodorkovski-veut-mener-un-nouveau-combat-loin-de-la-politique-et-des-affaires.php

     

    Voici en image, la vie de cet homme courageux.

     

    Mikhaïl Khodorkovski ou la nouvelle dissidence russe

    L'ingénieur brillant

    Mikhaïl Khodorkovski ou la nouvelle dissidence russe

    L'homme de pouvoir

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    La fin d'une ascension

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    Le courage et la souffrance

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    L'homme retrouvé

     

    Merci Monsieur Khodorkovski de nous donner une raison de vivre et de poursuivre le combat pour la liberté.

    Bien à vous.

    PGR

     

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