• "Ourlet"

    Bonsoir cher (e) (s) ami (e) (s),

     

    Ce soir, je vais vous faire découvrir l'art du tisserand. La France détient la manufacture des Gobelins à Paris, (http://manufacturedesgobelins.fr/) est, j'avoue que le non parisien que je suis, n'a jamais su résister de visiter ce magnifique lieu de l'art des maîtres lissiers.

    Ce lieu magique et anodin renferme des beautés et des pratiques uniques de l'art du tissage.

    Mais ce qui m'occupe est loin de la rue des Moulins à Paris, je souhaiterais vous initier à l'art du tissage verbal.

    A vos points d'aiguilles !

     

    "Ourlet", nouvelle de PG Renaud

     

     

               Ourlet

     

     

     

     

    On parle souvent de plis et d'ondulation.

    Ou bien  encore d'envergure et d'ample mouvement.

    Cette souplesse  est naturelle ou alors travaillée.

    Et reste l'apanage de mains expertes ou de civilisations oubliées.

     

    La forme demeure éphémère.

    Elle prend l'allure royale ou bien d'une mode passagère.

    Toujours pourtant elle reste attaché à une volonté.

    Celle de plaire à autrui à défaut de soi-même.

     

    Si les hommes furent la représentation d'une amplitude.

    C'était pour signifier une puissance pour ses contemporains.

    Mais cette époque est lointaine et se reporte désormais aux femmes.

    Qui occupent le champ visuel et accroche notre regard.

     

    L'imaginaire a changé d'horizon.

    Les toges, robes d'apparats et autres habits de cours.

    Ont désormais disparu au profit de collections saisonnières.

     

    Notre regard a changé et se profile une fascination.

    Celle de plaire sans toucher tout en se donnant l'air.

    Pourquoi demander à un tissu d'exprimer une sensation tactile ?

    Les contours affriolants et les lignes courbes se chargeront d'épaissir le mystère.

     

    L'ourlet devient une quête et une raison de croire.

    On cherche à comprendre le sens d'une telle complexité.

    Comment de telles coutures peuvent-elles s'agencer ?

    La patience et l'ingéniosité ne suffisent pas à tout expliquer.

     

    Après la ligne au détour multiple, il existe une autre énigme.

    Comment faire prendre corps à de telles courbes et contours travaillés ?

    La silhouette et les lignes complexes de la femme viennent à point nommé.

    Elles permettent d'animer ces robes, tailleurs et autres chemisiers.

     

    L'ourlet prend toute son amplitude avec un pas rythmé.

    Il s'estompe avec les soupirs d'une attente d'une cadence.

    La reprise d'un déhanchement calculé lui redonne une perspective.

    Celle de faire rêver les hommes et aimer la beauté.

     

    P-G Renaud

    (Le vendredi 4 novembre 2005)

     

     

     

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