• Disparitions des fêtes religieuses en France

    Bonjour à tous,

     

    Voilà un débat qui fera (encore) parler de lui.

    Un débat à la française et qui ne manquera de situer le curseur des uns et des autres.

     

    Voici le point de départ avec des représentants les plus favorables à la suppression des fêtes religieuses.

    "L'homme d'affaires Pierre Bergé a plaidé jeudi pour la "suppression de toutes les fêtes chrétiennes" au nom de la séparation des Eglises et de l'Etat. Des propos qui font écho aux récentes déclarations d'un membre de l'observatoire de la laïcité et de Jacques Attali qui souhaitent les remettre en cause.

     Un nouveau débat est en passe de se dessiner. Et il risque de diviser.

    Jeudi, au micro de RTL, l'homme d'affaires Pierre Bergé a estimé que la France vivait "sous le régime de la séparation des églises et de l'État. Nous ne sommes pas que des catholiques ou protestants chrétiens en France. Il y a une majorité, une grande partie de musulmans. Il y a beaucoup d'autres religions. Pourquoi en effet ne pas en tenir compte ? Je préférerais qu'on soit laïcs jusqu'au bout et qu'à l'exception de Noël, qui est devenu une fête chrétienne et qui était une fête païenne, on supprime toutes les autres. L'Assomption, la Pentecôte, Pâques."

    "Ce sont des fêtes commerciales, mais elles restent chrétiennes", a-t-il argumenté. Avant d'enjoindre la France à avoir du "courage" et d'aller "jusqu'au bout".

    "Les religions existent, les églises existent. Je trouve normal qu'elles existent, ainsi que les mosquées, a-t-il continué, mais c'est incroyable que l'on soit dans ce régime où il y a des fêtes tous les 15 jours et que ce soit des fêtes chrétiennes."

    Et de conclure, "moi, ma proposition, c'est plus de fêtes chrétiennes, plus de fêtes religieuses du tout".

    (http://www.directmatin.fr/france/2013-09-27/berge-veut-supprimer-toutes-les-fetes-chretiennes-564134)

    et

    "Si la question du mariage pour tous fait tant bondir toutes  les Eglises, ce n’est pas tant parce que les droits et privilèges de l’union devant le maire seront ainsi étendus aux couples homosexuels, que parce que les autorités religieuses sont horrifiées par  l’usage du mot  » mariage » pour qualifier cette union.

    Et cette querelle de mots  révèle une ambiguïté de l’Histoire de France,  qu’il est urgent de clarifier: depuis plus d’un siècle au moins  les Eglises ne doivent plus être maîtres des mots du droit ; elles sont en charge de la seule morale et pour leurs seuls fidèles. Le droit est laïc ; seule la morale est religieuse, pour ceux qui le désirent.

    Si on cède à cette demande, on s’apercevra bientôt que les extrémistes chrétiens font, sans le savoir,  le jeu d’extrémistes d’autres religions qui voudront aussi un jour,  imposer a une société laïque leur sens des mots et des rythmes de vie: comment refuser aux uns ce qu’on aurait continué d’accorder aux autres? .

    De fait, le  mot  » mariage »,  introduit en français au 12ème siècle,  utilisé d’abord par l’Eglise catholique,  a été ensuite repris par les autorités laïques. Celles-ci auraient pu employer un autre vocable pour designer l’union contractuelle de deux personnes devant le maire de leur commune ; elles ne l’ont pas fait. Et désormais, le mot « mariage’  est un mot irréversiblement laïc. Et  la représentation nationale a le droit,  si elle en décide, d’accorder ce qualificatif à toute union dont elle souhaite renforcer la valeur contractuelle.

    Si les Eglises n’en sont pas contentes,  elles n’ont qu’à trouver un autre mot, (peut être celui de « union religieuse « ) pour designer la cérémonie qu’elles proposent à leurs fidèles, en complément du mariage,  devenu cérémonie  civile.  On notera d’ailleurs  qu’il y a d’innombrables mariages  sans sacrement  religieux alors que l’inverse est exclus.

    Il convient même,   désormais, d’aller plus loin et d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine  religieuse.  Par exemple, les  jours fériés  ne devraient être que laïcs, tels  le 1er janvier, le 1er Mai, le 14 juillet et  le 11 novembre. Les autres, dont les noms conservent encore une  connotation religieuse (la Toussaint,  Noel, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte,  l’Assomption) devraient se voir attribuer  des noms laïcs (« fête des enfants » pour Noel  et « fête de la liberté » pour Pâques) ou être considérés comme des fêtes religieuses, que les citoyens pourraient choisir  comme jours fériés, parmi d’autres jours fériés pour d’autres fêtes religieuses (Kippour,  l’Aïd, l’anniversaire du Dalai Lama).

    Cette proposition  n’est pas un caprice de laïc, soucieux d’affirmer une illusoire victoire sur le religieux.  C’est au contraire une mesure de salut public, qui rendrait à César ce qui est à César, si on ne veut pas que d’autres religions, aux pratiquants  peut être un jour plus nombreux que les catholiques,  ne réclament à bon droit que  des jours  soient fériés pour tous à l’occasion de  leur propres fêtes.

    On rétorquera que la France est fille ainée de l’Eglise et que cela donne à celle-ci quelques privilèges.  On aura pourtant du mal à convaincre les générations à venir que les privilèges de la noblesse aient été abolis et que ceux d’un clergé devraient rester  toujours aussi vivaces.

    La religion est une affaire privée. Les mots qu’elle emploie et les rites qu’elle pratique ne sauraient en rien influer sur la démocratie de demain.  La fraternité, au 21eme siècle, aurait tout à y gagner." (Jacques Attali, 4/02.10213, Express)

    (http://blogs.lexpress.fr/attali/2013/02/04/laiciser-letat-enfin/)

     

    Je reste toujours surpris de voir ces tenants de la liberté d'expression renier leur propre Histoire.

    Nous pourrions imaginer ce que pourrait être une société imaginé par P. Bergé avec ces expressions mortifaires et esthétiques relatives à une libéralisation généralisée des moeurs et notamment des siennes.

    Pour J. Attali, la lecture d'un des quelques ouvrages (sur la myriades qu'il édite chaque année) donne le vertige. Une fois, il nous donne une leçon sur la crise et une autre sur les bouc-émissaire de la crise, une autre fois, il nous donne son avis sur tout et sur n'importe quoi et une autre fois, il refuse d'être contredit.

    Polémique me direz-vous ?

    La liberté de chacun passe par le respect de chacun. Si la France à une Histoire judéo-chrétienne, pourquoi le renier voire le crypter ?

    Si la France n'est plus le modèle de société où "ils" se reconnaissent, pourquoi ne pas migrer vers d'autres cieux propices à leurs divagations ?

    Vouloir renier son passé est une forme de tyrannie intellectuelle et formelle.

    Si la France n'est plus le système où ces tenants de la laïcité se reconnaisse, et bien, qu'ils migrent (comme ceux du XIX° siècle) vers d'autres rivages !

    On ne peut à la fois proclamer les vertus (ou les non principes) d'une laïcité qui sommes toute sont récentes dans les faits et dans le même temps, détruire son Histoire.

    L'Histoire de France n'est pas laïc !

    Il faut se rendre à l'évidence mais l'évidence et probablement trop compliquée à appréhender pour ces tenants d'une liberté surveillée sous leurs prismes libertaires.

    S'ils exigent de reproduire une République hellénique imaginaire, il existe des vols (bon marché) vers ces pays où la laïcité est une règle et les pratiques libertaires un principe.

    En d'autres termes, respectons la liberté de chacun et si cela devient insupportable pour quelques uns, il n'est pas interdit de quitter l'hexagone pour construire un autre idéal de vie.

    "Souvent les gens prennent leurs propres lacunes pour celles de la société qui les entoure, et cherchant à réformer ladite société parce qu'ils sont incapables de se réformer eux-mêmes" Isaac Asimov (extrait de The Caves of Steel - 1954)

    Bien à vous.

    PGR

    Il convient (…) d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine religieuse. Par exemple, les jours fériés ne devraient être que laïcs, tels le 1er janvier, le 1er Mai, le 14 juillet et le 11 novembre. Les autres, dont les noms conservent encore une connotation religieuse (la Toussaint, Noel, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption) devraient se voir attribuer des noms laïcs (« fête des enfants » pour Noel et « fête de la liberté » pour Pâques) ou être considérés comme des fêtes religieuses, que les citoyens pourraient choisir comme jours fériés, parmi d’autres jours fériés pour d’autres fêtes religieuses (Kippour, l’Aïd, l’anniversaire du Dalai Lama).

    Cette proposition n’est pas un caprice de laïc, soucieux d’affirmer une illusoire victoire sur le religieux. C’est au contraire une mesure de salut public, qui rendrait à César ce qui est à César, si on ne veut pas que d’autres religions, aux pratiquants peut être un jour plus nombreux que les catholiques, ne réclament à bon droit que  des jours soient fériés pour tous à l’occasion de leur propres fêtes (…) La religion est une affaire privée. Les mots qu’elle emploie et les rites qu’elle pratique ne sauraient en rien influer sur la démocratie de demain. La fraternité, au 21eme siècle, aurait tout à y gagner.

    - See more at: http://www.christianophobie.fr/breves/jacques-attali-en-finir-avec-les-fetes-chretiennes#sthash.VU5UVePh.dpuf

    « Il convient (…) d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine religieuse. Par exemple, les jours fériés ne devraient être que laïcs, tels le 1er janvier, le 1er Mai, le 14 juillet et le 11 novembre. Les autres, dont les noms conservent encore une connotation religieuse (la Toussaint, Noel, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption) devraient se voir attribuer des noms laïcs (« fête des enfants » pour Noel et « fête de la liberté » pour Pâques) ou être considérés comme des fêtes religieuses, que les citoyens pourraient choisir comme jours fériés, parmi d’autres jours fériés pour d’autres fêtes religieuses (Kippour, l’Aïd, l’anniversaire du Dalai Lama).

    Cette proposition n’est pas un caprice de laïc, soucieux d’affirmer une illusoire victoire sur le religieux. C’est au contraire une mesure de salut public, qui rendrait à César ce qui est à César, si on ne veut pas que d’autres religions, aux pratiquants peut être un jour plus nombreux que les catholiques, ne réclament à bon droit que  des jours soient fériés pour tous à l’occasion de leur propres fêtes (…) La religion est une affaire privée. Les mots qu’elle emploie et les rites qu’elle pratique ne sauraient en rien influer sur la démocratie de demain. La fraternité, au 21eme siècle, aurait tout à y gagner. »

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    Cette proposition n’est pas un caprice de laïc, soucieux d’affirmer une illusoire victoire sur le religieux. C’est au contraire une mesure de salut public, qui rendrait à César ce qui est à César, si on ne veut pas que d’autres religions, aux pratiquants peut être un jour plus nombreux que les catholiques, ne réclament à bon droit que  des jours soient fériés pour tous à l’occasion de leur propres fêtes (…) La religion est une affaire privée. Les mots qu’elle emploie et les rites qu’elle pratique ne sauraient en rien influer sur la démocratie de demain. La fraternité, au 21eme siècle, aurait tout à y gagner. »

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    « Il convient (…) d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine religieuse. Par exemple, les jours fériés ne devraient être que laïcs, tels le 1er janvier, le 1er Mai, le 14 juillet et le 11 novembre. Les autres, dont les noms conservent encore une connotation religieuse (la Toussaint, Noel, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption) devraient se voir attribuer des noms laïcs (« fête des enfants » pour Noel et « fête de la liberté » pour Pâques) ou être considérés comme des fêtes religieuses, que les citoyens pourraient choisir comme jours fériés, parmi d’autres jours fériés pour d’autres fêtes religieuses (Kippour, l’Aïd, l’anniversaire du Dalai Lama).

    Cette proposition n’est pas un caprice de laïc, soucieux d’affirmer une illusoire victoire sur le religieux. C’est au contraire une mesure de salut public, qui rendrait à César ce qui est à César, si on ne veut pas que d’autres religions, aux pratiquants peut être un jour plus nombreux que les catholiques, ne réclament à bon droit que  des jours soient fériés pour tous à l’occasion de leur propres fêtes (…) La religion est une affaire privée. Les mots qu’elle emploie et les rites qu’elle pratique ne sauraient en rien influer sur la démocratie de demain. La fraternité, au 21eme siècle, aurait tout à y gagner. »

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