• Virgin : La déroute du symbole de la distribution à scandale

    Bonsoir cher (e) (s) ami (e) (s),

     

    N'attendez pas de moi que je verse dans la critique d'une enseigne particulière et malgré tout très attachée à détruire les valeurs et la morale.

    Non que la morale et les valeurs soient à l'ordre du jour mais utiliser un outil de distribution à usage de pollution industrielle des esprits et des coeurs, j'avoue que leurs fermetures et le sac des destockages sont à l'image de Virgin  : une distribution décadente.

     

    Que des employés pointent au chômage, je me rappelle de ces mêmes employés hautains et méprisants auprès de clients soucieux d'une distribution respectant l'homme et sa conscience.

     

    Mais qu'importe, dans une économie de marché, la distribution à bon marché finit par faire long feu.

     

    Virgin est mort ! Vive la Fnac ! (Encore pour quelque temps)

     

    Pour ceux qui voudraient comprendre les pourquois et les comments, voici un dossier bien fait des Echos.

     

    "Services Distribution

    La déconfiture de Virgin Megastore

    Par Les Echos | 01/03 | 15:45 | mis à jour le 15/04 à 10:46
     

    Touché de plein fouet par la concurrence du e-commerce et la numérisation des marchés de la musique et du livre, Virgin Megastore pourrait bien purement et simplement disparaître en France, après avoir été rayé du paysage commercial britannique il y a plusieurs années. Le fonds d'investissement Butler Capital Partners, qui avait racheté à Lagardère 74% du capital du distributeur de produits culturels en 2008 (Lagardère en conservant 20%), n'est pas parvenu à le redresser. Ses pertes d'exploitation sont récurrentes, son chiffre d'affaires s'est effondré. Au point que, le 9 janvier 2013, Virgin Megastore a déposé le bilan. Les candidats à la reprise ont jusqu'au 5 avril pour déposer une offre, l'hypothèse la plus probable étant que Virgin soit vendu par appartements. Rappel des faits.

    Début 2012. La direction de Virgin Megastore annonce la fermeture des magasins de Metz puis de Toulouse. Au total, 46 emplois sont en jeu. Durant les mois précédents, les points de vente de Saint-Denis, de Mérignac et du Carrousel du Louvre à Paris ont déjà baissé le rideau, ce qui porte à cinq le nombre de fermetures de magasins programmées en l'espace d'un an.

    5 mars. Virgin Megastore va-t-il aussi fermer son navire amiral des Champs-Elysées à Paris, ouvert en 1988 ? C'est ce qu'affirme « Le Figaro ». Un porte-parole de Butler Capital Partners, propriétaire de l'enseigne, dément. Un départ de la prestigieuse avenue « n'est pas à l'ordre du jour », assure-t-il.

    24 mai. Le départ du président du directoire de Virgin Megastore, Jean-Louis Raynard, en poste depuis moins d'un an, est acté. Il serait lié à la stratégie mise en place au sein du groupe. Les syndicats annoncent par ailleurs avoir obtenu du tribunal de grande instance de Paris l'annulation du projet de fermeture des magasins de Metz et Toulouse, dont les modalités seront rediscutées avec les représentants du personnel.

    1er juin. Christine Mondollot, ancienne dirigeante du BHV, devient présidente du directoire de Virgin en remplacement de Jean-Louis Raynard.

    28 juin. La nouvelle présidente annonce un autre plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) portant sur 34 postes au siège administratif de l'enseigne, à Clichy-sur-Seine. Au total, Virgin prévoit donc de supprimer 80 postes sur 1.200. La nouvelle patronne ne cache pas les difficultés du groupe dans « des marchés culturels en chute depuis assez longtemps ». Selon elle, « une dizaine de magasins » sur 28 sont déficitaires, dont le navire amiral des Champs-Elysées. Elle se donne deux ans pour restructurer l'enseigne.

    17 décembre. Dans un communiqué, les syndicats SUD et Solidaires évoquent la fermeture de dix magasins sur 26. Les points de vente de Montpellier, Lyon et Strasbourg seraient notamment concernés. La direction se refuse à tout commentaire.

    19 décembre. Le Virgin Champs-Elysées est bien condamné à fermer. Le comité d'entreprise est chargé d'examiner « une offre de résiliation amiable » du bail du magasin du 52-56 avenue des Champs-Elysées de la part d'investisseurs qataris ayant racheté l'immeuble en juin 2012. Une offre généreuse que le groupe en difficultés peut difficilement refuser.

    29 décembre. Les syndicats du groupe appellent les salariés à la grève pour s'opposer au projet de cession du bail des Champs-Elysées aux qataris. La mobilisation vise à établir un rapport de force avec « la direction et les actionnaires de Virgin, déterminés, selon eux, à démonter méthodiquement le réseau, magasin par magasin ».

    7 janvier 2013. La direction de Virgin Megastore convoque un comité d'entreprise extraordinaire « dont l'objet va porter sur le projet de déclaration de cessation de paiements de l'entreprise ». Celle-ci n'est plus en mesure de payer ses créanciers. Elle accumulerait 22 millions d'euros de dettes. Après une interruption, le comité d'entreprise se poursuit le 8 janvier, en présence d'un représentant de Butler Capital Partners.

    9 janvier. Virgin Megastore dépose le bilan. Les syndicats dénoncent « l'incurie de gestion » des dirigeants et propriétaires. Ces derniers jouent l'apaisement et assurent que l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire va permettre de rechercher « différentes solutions pour la société ». A savoir la recherche d'un partenaire auquel s'adosser ou encore la cession globale ou par appartements. La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, elle, dénonce la « concurrence déloyale » faite à Virgin par certaines entreprises comme le géant américain du commerce en ligne Amazon. Elle affirme que l'Etat ne nationalisera pas l'enseigne.

     

    14 janvier. Virgin Megastore est placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris.

    18 janvier. Patrick Zelnik, cofondateur en 1988 avec Richard Branson du Virgin des Champs-Elysées et propriétaire de la maison de disques Naïve, annonce aux « Echos » qu'il veut déposer une offre de reprise de l'enseigne et créer un nouveau concept de « souk culturel ». Il n'a cependant pas les moyens de financer seul ce projet et espère obtenir l'appui du Fonds stratégique d'investissement.

    20 février. Le comité d'entreprise de Virgin est informé que le plan de redressement élaboré par la direction n'a pas été jugé viable par l'administrateur judiciaire. En conséquence, l'enseigne sera vendue. Le plus probable est que Virgin Megastore soit cédé par appartements.

    5 avril. Le délai fixé par le tribunal de commerce de Paris pour le dépôt des offres de reprise des 26 magasins de Virgin Megastore arrive à expiration. Contrairement aux attentes, ni Patrick Zelnik ni la FNAC ni Cultura n'ont fait de proposition de reprise partielle (cependant, l'administrateur judiciaire a décidé de prolonger la période pendant laquelle d'éventuels repreneurs pourront se déclarer). Cinq offres ont été déposées : celle de Rougier & Plé, la chaîne de loisirs créatifs, porte sur 11 points de vente ; 2 autres concernent les unités de Bayonne et de Barbès, à Paris, selon l'intersyndicale ; et 2 propositions de rachat de droit au bail ou de résiliation amiable de baux complètent le tout. 300 emplois pourraient être sauvés, mais personnel se retrouve sous la menace d'un plan social qui pourrait concerner au moins 700 autres salariés.

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