• Bonjour à tous,

     

    Le temps passe et déjà, cela fait trois que la crise syrienne ensanglante le sol de ce beau pays.

    Nous passons sans voir et nous sommes des lévites sans foi ni loi.

    Nous laissons faire et tant pis si cela dégrade un si beau pays.

    La géopolitique a ses intérêts que les intérêts de quelques semblent bien supérieurs.

    Mais que penser des intérêts des syriens simples citoyens !

    Un article paru en 2013 faisait le point et cela me paraît important de se remémorer la crise que traverse ce pays.

    A vous de lire.

    "En quelques jours, on est passé de la perspective de bombardements américains et français en Syrie  Cinglante débâcle de la diplomatie française ») à des négociations entre Washington et Moscou. Téhéran, jusqu’ici enfermé dans son soutien inconditionnel à Damas, laisse entrevoir de possibles ouvertures  Damas, l’allié encombrant de Téhéran »). Ce chassé-croisé reflète les changements de l’ordre international, qui peine à se recomposer depuis la fin de la guerre froide, chahutant même les règles de la sécurité collective  Sécurité collective recherche bons avocats »). L’ampleur des conflits qui secouent le Proche-Orient et le Maghreb ainsi que l’affaissement des Etats (voir « Affaissement des Etats, diffusion du djihadisme) devraient pourtant redonner sa place à la diplomatie. S’ils cherchent toujours à contenir l’Iran et à rassurer Israël comme l’Arabie saoudite, les Etats-Unis regardent de plus en plus vers l’Asie, avec en ligne de mire la Chine  Le grand écart de Washington »).

    Ce que révèle la crise syrienne

    • En marge de la soixante-huitième Assemblée générale des Nations unies, François Hollande a rencontré son homologue iranien, qu’hier encore il voulait exclure des négociations sur la Syrie. Un revirement de Paris, (...)
    • Aperçu Le grand écart de Washington

      Michael T. Klare
      Depuis les débuts de la guerre civile, le président américain a fait savoir qu’il préférait éviter une intervention directe. Pourquoi alors avoir fait volte-face en menaçant le régime syrien de frappes militaires (...)
    • Vieilles de plus de trente ans, les relations stratégiques entre Damas et Téhéran sont-elles menacées ? La République islamique se prépare-t-elle à infléchir sa politique et à lâcher le président Bachar Al-Assad  (...)
    • Aperçu Sécurité collective recherche bons avocats

      Anne-Cécile Robert
      Désormais, les diplomates discutent davantage de droits de la personne que de protection collective, au risque de déstabiliser les Nations unies.
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  • Bonjour à tous,

     

    Au moment où j'écris ces quelques lignes, nous pouvons observer un double mouvement.

    La crise a éclaté voici quelques semaines avec des rodomontades des membres de l'OCDE et une détermination de la Fédération de Russie.

    Un conflit oppose l'indécision et une mauvaise décision.

    Tout cela est fort regrettable mais nous oublions l'essentiel.

    Et l'essentiel réside dans ce que veulent les ukrainiens eux-mêmes.

    Des débats sans issus sont organisés ici ou là avec encore une fois des gesticulations verbales.

    Les membres de l'OCDE ont peur de la commémoration d'Août 2014 !

    Ils en deviennent ridicules.

    Pour comprendre la crise, je vous propose ce court résumé.

     

     

    Nous sommes donc devant un problème insoluble.

    L'un ne veut rien redonner et les autres ne souhaitent que réagir vocalement.

    L'impasse profite au plus fort et donc nous irons vers l'abime.

    L'impasse de 1938 et celle plus proche de janvier 1914 devaient nous faire réfléchir, nous sommes en fait dans une sorte de dilemme.

    Finalement, la crise de l'Ukraine nous rappelle que nous sommes indécis et instable et égoïste aussi.

    Un certain JF Kennedy avait fait reculer la proto-WWIII en montrant les limites à ne pas dépasser à (déjà) un précédent dirigeant de la Fédération de Russie.

    Certes, le débat n'est pas simple et les révélations du lanceur d'alerte, M. Snowden, nous montre que les pires ennemis ne sont pas ceux que l'ont croit...

    A vous de juger.

    Bien à vous.

    PGR

     

     

     

     

     

     

     

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  • Bonjour à tous,

     

    Un homme avait deux choses, il en a choisi une au détriment de l'autre.

    Cela lui appartient et l'opprobre public a décidé qu'il était infréquentable.

    Cet homme a du génie et parfois des dérives.

    Cet homme aurait pu diriger notre pays et le destin en a décidé autrement.

    Mais voilà, l'homme a toujours du génie.

    La preuve.

    "L'ancien directeur du FMI veut lever 2 milliards de dollars pour un fonds spéculatif.

    Le fonds alternatif de Dominique Strauss-Kahn va investir dans toutes les classes d\'actifs. - Photo Mandel NGAN/AFP
    Le fonds alternatif de Dominique Strauss-Kahn va investir dans toutes les classes d'actifs. - Photo Mandel NGAN/AFP

    DSK lance un « hedge fund ». L'ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI) lance un fonds alternatif « global macro », c'est-à-dire qui investit dans toutes les classes d'actifs. Il ambitionne de lever 2 milliards de dollars au départ. « L'idée est de modéliser l'analyse macroéconomique de Dominique Strauss-Kahn », explique Thierry Leyne, cofondateur de LSK (Leyne, Strauss-Kahn & Partners), la nouvelle dénomination d'Anatevka, depuis l'arrivée de DSK dans cette structure.

    Les idées de Dominique Strauss-Kahn viendront irriguer un bureau de recherche, supervisé par sa fille Vanessa Strauss-Kahn, professeur associé d'économie à l'ESCP-EAP. Une équipe de gestion basée au Luxembourg, à Tel Aviv et Monaco sera ensuite chargée de traduire ces idées en investissements. Le fonds n'aura pas d'effet de levier.

    Marques d'intérêt

    Une levée de 2 milliards de dollars peut paraître ambitieuse, compte tenu des difficultés que connaissent les « hedge funds global macro », qui tentent de tirer profit des évolutions de l'économie globale. Ils ont subi d'importantes sorties de fonds au dernier trimestre 2013. Thierry Leyne est pourtant très confiant : « Nous avons d'importantes marques d'intérêt d'investisseurs et de fonds de pension, assure-t-il. DSK est quelqu'un sur lequel les investisseurs ont envie de miser ». L'idée d'un tel fonds serait d'ailleurs née à la demande de plusieurs clients.

    DSK, qui conseille par ailleurs plusieurs gouvernements étrangers et des entreprises, est actuellement en Chine pour lever des capitaux, avant de partir au Moyen-Orient et aux Etats-Unis. Des institutionnels et de grandes familles chinoises seraient intéressés. Le fonds baptisé « DSK Global Investment Fund » est en attente des autorisations nécessaires pour pouvoir effectivement collecter les fonds.

    LSK, dont le siège social est au Luxembourg, compte une centaine de collaborateurs. Il gère actuellement environ un milliard d'euros pour le compte de clients privés en Europe, via sa filiale de gestion d'actifs Assya. « Notre encours a doublé en 2013 et devrait encore doubler en 2014 », précise Thierry Leyne.

     

    Il appartenait à certain de détailler et détruire un homme, il appartient à beaucoup d'autres d'utiliser ce gisement d'intelligence pour faire repartir la croissance et la prospérité.

    Dire que nous avons comme Président, un ancien élu de Corrèze...

    A vous de juger (surtout avant les élections municipales)...

    Bien à vous.

    PGR

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  • Hi !

     

    This is the news...

     

    "Is There a $500 Floor From Buybacks?

    Following the 1Q earnings, Tim Cook told the media Apple repurchased $14bn in shares as the price dropped below $500. Added to the repurchases in 1Q, this brings the total to $19bn so far in FY14, approaching its $22bn repurchased in FY13. This has led some to believe that Apple will be a buyer at $500 providing a floor for the share price, but is this a realistic assumption?

    To make a determination on Apple's ability to establish a price floor, I wanted to compare Apple's buyback to the total dollar volume traded in Apple stock over the course of a year. Using volume data from Google Finance, Apple trades 10.3 million shares per day. At the current share price, that equates to $5.5 billion per day. There are approximately 250 trading days in a given year, so that means almost $1.4 trillion is needed to fund all the purchases over a 12-month period. Putting that into context, Apple's $20bn buyback represents ~1.5% of the annual demand for shares. To me, this seems to be too small of a number to provide a floor under the stock for any period of time. Given they have exhausted $19bn in buybacks so far this year, future price support from buybacks seems even lower.

    Demand Needed to Drive Apple Higher

    As mentioned above, at the current average volume, Apple needs ~$1.4 trillion over the course of a year committed to buying Apple stock to maintain the current price. The current market cap of the S&P 500 is over $17 trillion. I know a lot of investors will buy/sell Apple and other stocks numerous times over the course of a year, meaning this isn't an apple-to-apples comparison, but it is amazing that the annual dollar purchases of Apple represent 8% of the total market cap of the S&P 500.

    By comparison, the total estimated yearly dollar investment into Google (GOOG), Wal-Mart (WMT), Exxon (XOM) and Microsoft (MSFT) combined barely exceeds what Apple alone requires. This does not mean Apple stock can't increase from here, but it does illustrate the sheer amount of capital that needs to be invested into Apple to move the stock in a meaningful way.

    Will Apple Ever Reach $700 Again?

    Reducing Shares and Cash/Investments

    Buying back shares can be beneficial to shareholders when the company is growing earnings and/or benefiting from multiple expansion. One of those two things needs to be present, otherwise the company is merely transferring cash from the balance sheet (which equity holders have a claim on) and giving it to selling shareholders. Cash-funded buybacks in and of themselves have no value increasing capability.

    Apple has almost $160bn in cash/investments according to the latest 10Q. We know they spent $14bn already on repurchases, but will likely generate $10bn or so in FCF during 2Q. For simplicity, however, I'm going to use the 1Q cash balance. Of the $159bn in cash/investment, $124bn is held overseas. Estimating a 25% tax liability associated with that cash leaves an after-tax cash balance of $128bn, or $143/share.

    With a current share price of ~$530 and the cash value of $143/share, that implies the going-concern business is selling for $387/share. At $387 and almost $43 in '14E earnings, the business is trading at a 9x forward multiple. From a simple P/E standpoint, this only serves to bolster the argument that Apple is cheap, but that multiple has been consistent and I believe represents how the market as a whole values Apple's future growth prospects. I said in my earlier article that I think Apple has reached peak profitability, at least over the next few years. If net income is stagnant or declining in the coming years, boosting EPS through buybacks won't be enough to buoy the stock. The table below shows projected price assuming all cash is used for buybacks and the P/E multiple remains constant.

    Will Apple Ever Reach $700 Again?

    Conclusion

    I stand by my original argument that Apple won't reach $700 again - at least for some time. They will have new products and the iPhone 6 or another future product could be huge. If that is one's view, then buying the stock here could make sense. I don't personally believe that will happen though, but reasonable people can disagree. Potential growth would be the only reason to buy Apple in my view and I just don't see that coming based on what I wrote in the prior article. Banking on the buyback program or Apple providing price support at $500 seem like questionable reasons to own the stock."

    http://seekingalpha.com/article/2097243-follow-up-will-apple-ever-reach-700-again?source=yahoo

     

    Amazing, no ?

    Bien à vous.

    PGR

     

     

     

     

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  • Bonsoir à tous,

     

    Voici une information (une de plus dans le foisonnement de celles que nous recevons tous les jours) et qui pourraient remettre en cause les belles perspectives de reprise que nous souhaitons tous.

    Enfin tous ! Je précise.

    Les investisseurs le souhaitent.

    Les entreprises le souhaitent.

    Les cadres le souhaitent.

    Les jeunes en recherche d'emplois le souhaitent.

    Les "betweens to job" le cherchent.

    Probablement que tous le monde le souhaitent finalement.

    Mais voilà, l'économie de marché est justement dirigé par les marchés et non par des décisions législatives comme certains pays de l'Europe le croient encore.

    La Chine rencontre un ralentissement de son activité dans ses exportations mais finalement, le taux de croissance et le volume de sa créance donnent encore le vertige.

    Alors, que se passe-t-il donc ?

    "Le ralentissement d'activité de la deuxième économie mondiale se confirme. La production manufacturière de la République populaire a chuté en janvier, à son plus bas niveau en six mois, a annoncé samedi le gouvernement chinois.

    L'indice PMI des directeurs d'achat calculé par la Fédération chinoise de la logistique et des achats (CFLP), une organisation gouvernementale, se monte à 50,5 en janvier, après 51,0 en décembre se plaçant juste au dessus de la barre mesurant une progression de l'activité. Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.

    Ce résultat «illustre le ralentissement du rythme de l'économie» chinoise, a commenté la banque ANZ. Cependant, ce déclin s'explique en partie par l'effet de la Fête du printemps, période pendant laquelle de nombreux travailleurs migrants rentrent chez eux pour les vacances. Les Chinois sont entrés, vendredi, dans l'année lunaire du Cheval, mais les grands déplacements et les arrêts d'usines et de commerces ont commencé après la première quinzaine de janvier.

    Affaiblissement des commandes à l'exportation

    La banque HSBC avait de son côté estimé, la semaine passée, que le secteur manufacturier chinois s'était contracté en janvier, pour la première fois depuis six mois, l'indice PMI atteignant 49,5. «Ce démarrage timide du secteur manufacturier chinois en 2014 s'explique partiellement par un affaiblissement des commandes à l'exportation et un ralentissement de l'activité commerciale sur le plan intérieur en janvier», avait souligné Qu Hongbin, économiste de HSBC.

    La Chine a enregistré 7,7% de croissance économique en 2013, un chiffre stable par rapport à 2012, année où elle avait enregistré sa plus faible performance en 13 ans. Le gouvernement a annoncé, mi novembre, une série de mesures visant à réorienter l'activité davantage sur les services et la consommation intérieure alors que le modèle économique de la Chine s'essouffle. Cette phase d'adaptation devrait se traduire par un tassement de la croissance, selon les analystes."

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/02/02/20002-20140202ARTFIG00161-chine-le-ralentissement-de-l-activite-se-confirme.php

     

    Donc, pas de panique.

    Mais il faut rester vigilant.

    Nous verrons bien au printemps si la baisse de la croissance se poursuit sinon, tout cela ne sera (encore) qu'une énième inquiétude pour pas grand-chose.

    Bien à vous.

    PGR

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  • Bonjour à tous,

     

    Voici quelques réflexions intéressantes.

     

    "Entretien – La crise financière a plongé l’Europe dans le marasme. Comment protéger l’économie (et l’argent public) des dérives de la finance ? Comment s’assurer de l’utilité des banques pour la société ? Pour en débattre, deux personnalités que tout oppose. Et pourtant…

    cThierry Philipponnat – On ne mesure pas encore le coût budgétaire final du sauvetage des banques, mais l’ampleur de l’engagement des finances publiques peut être appréhendée à travers quelques chiffres : 4500 milliards d’euros d’engagements autorisés par les différents États membres de l’Union européenne ; 1600 milliards d’euros de garanties effectivement émises ; 400 milliards d’euros de cash déboursés[1]. Quand on protège le créancier au détriment du contribuable, le créancier devient paresseux. Il cesse de mesurer les risques qu’il prend en faisant crédit. Et l’épargne n’est plus allouée aux secteurs qui en ont besoin. Le cas de Dexia [qui a fait faillite en octobre 2011] est symptomatique. Les engagements de l’État belge sur cette banque atteignent 15 % du Pib belge. Est-ce acceptable ?

      « Quand on protège le créancier au détriment du contribuable, le créancier devient paresseux. » T. Philipponnat


    Pierre de Lauzun[2] – Si la crise est née aux États-Unis, elle a pesé, globalement, bien plus par ralentissement de l’activité économique mondiale que par sauvetage direct des banques. Mais les fondements de la croissance antérieure étaient-ils solides ? La création monétaire allait bon train. En Espagne et en Irlande, la crise a interrompu une bulle immobilière. Par ailleurs, certaines banques avaient pris des risques excessifs sur des actifs toxiques américains. D’autres opéraient des OPA [offres publiques d’achat] risquées. Habités par une foi naïve dans le marché, les régulateurs non plus n’ont pas fait leur travail. Dans leur réponse à la crise, les États ont fait une bonne affaire quand, à l’instar du gouvernement américain, ils prenaient des parts au capital de banques dont l’action s’était effondrée[3]. Dans d’autres cas, comme au Royaume-Uni ou en Irlande, l’État a pris à son compte des pertes privées (la France ne l’a pas fait). Or, s’il est légitime de garantir les dépôts des personnes privées, il est anormal de garantir le passif des banques (comme l’a fait l’Irlande). L’État n’a pas à supporter leurs pertes. L’Islande, elle, a adopté une attitude raisonnable étant donnée sa situation. Quand l’endettement atteint des proportions telles qu’il met l’avenir d’un pays en péril, le défaut de paiement est inévitable.

      « Quand l’endettement met l’avenir d’un pays en péril, le défaut de paiement est inévitable. » P. de Lauzun


    Certaines banques sont parfois qualifiées de « too big to fail »[4], ce qui les déresponsabiliserait. La directive proposée par M. Barnier apporte-t-elle une réponse satisfaisante ?

    T. Philipponnat – Le secteur bancaire européen pèse aujourd’hui 45000 milliards d’euros, soit trois fois et demie le Pib de l’Union européenne. Entre 2001 et 2011, la taille de ce secteur a augmenté de 80 %, soit environ deux fois et demie plus vite que l’économie. D’où l’accroissement de la taille des banques. Sur les 8000 banques actives en Europe, les prêts aux entreprises non financières et aux particuliers pesaient 28 % des actifs en 2012. Sans présumer de l’utilité du reste, le premier service attendu des banques se situe bien dans ces 28 %. Or c’est au reste que l’on doit essentiellement la croissance des banques, en particulier à l’explosion du marché de produits dérivés. Sur ce marché, seules 7 % des transactions[5] sont réalisées entre une banque et une entreprise non financière, correspondant ainsi à la couverture d’un besoin économique réel (la variation d’un taux de change, d’un taux d’intérêt…). Or ce sont les 93 % qui gonflent… Les produits dérivés connaissent une croissance cinq à dix fois supérieure à celle des activités sous-jacentes (capitalisations, actions, obligations…). Ce mouvement fragilise tout le système : un dérivé repose finalement sur la promesse d’acheter ou de vendre un actif dans l’avenir, mais quand la densité des échanges entre acteurs financiers est telle, la chute de l’un pose problème à l’ensemble. Or ce marché est un oligopole des quinze banques « systémiques ». La directive envisagée va dans le bon sens. Mais l’explosion des dérivés sape la crédibilité des mécanismes de résolution bancaire : qui peut sérieusement penser que l’on résoudra rapidement la faillite d’une banque énorme, très complexe et très interconnectée ? Pour autant, la directive proposée par M. Barnier constitue déjà un progrès significatif : elle pose les bons objectifs, il s’agit maintenant de s’en donner les moyens.

    P. de Lauzun – Poser le problème en termes de taille des banques n’est pas fécond. Votre préoccupation porte d’ailleurs sur leur interconnexion plus que sur leur taille. Le degré de concurrence est élevé entre les banques, qui sont nombreuses sur tous les marchés. Un secteur comme le crédit immobilier, le plus important pour les clients, est hyperconcurrentiel en France, au point que les marges sont trop faibles ! La préoccupation légitime est de pouvoir résoudre les problèmes des banques sans semer la panique ni avoir recours aux contribuables. En effet, le projet de directive européenne sur la résolution des crises bancaires va dans le bon sens. Le testament demandé aux banques (et à nul autre secteur), qui doit décrire le mode d’emploi en cas de pertes importantes, devrait permettre de trouver des solutions rapides, en faisant perdre leur mise aux actionnaires et éventuellement en transformant des créanciers en actionnaires.

    Mais on insiste trop sur l’idée de séparation des banques en deux entités. S’il existait un problème de taille, il faudrait scinder en beaucoup d’entités ! En outre, ni la petite taille ni la spécialisation n’évitent les crises. Par exemple, la crise des « Savings and loans » (caisses d’épargne) aux États-Unis, au début des années 1990, qui impliquait une multitude de petits établissements n’intervenant pas sur les marchés financiers, a coûté des centaines de milliards de dollars au contribuable. L’autre erreur consiste à penser que les risques viennent nécessairement des marchés. Or les crises ne prennent de l’ampleur qu’à cause du crédit et de l’interconnexion systémique qu’il crée ! L’excès de confiance pousse à se financer à crédit. Et ce sentiment collectif d’un risque faible, souvent associé à l’État ou à l’immobilier, se traduit par un relâchement du contrôle des risques.

    Si, un établissement bancaire européen important faisait faillite demain, le contribuable serait-il protégé ? L’Union bancaire représente-t-elle une avancée suffisante ?

    T. Philipponnat – L’accord européen de décembre 2013 sur la résolution des défaillances bancaires n’est pas un bon accord, car il octroie, contrairement à ce qu’avait proposé la Commission, des pouvoirs très importants aux responsables politiques nationaux. Ces derniers trouveront toujours un motif pour intervenir et sauver une banque, comme ils l’ont fait pour Dexia. Il faut que les règles soient claires, précises, que les banques connaissent le risque de faillite. Le contribuable sera certes un peu moins mal protégé, mais si l’on ne touche pas à la structure ni à la taille des banques, il n’est pas crédible d’envisager, dans un délai raisonnable, la résolution d’une faillite qui concernerait l’un des dix géants bancaires européens.

    P. de Lauzun – L’intervention de l’État en cas de faillite n’est pas la bonne solution. Le mécanisme prévu par la directive (le renflouement interne, par le traitement accéléré du passif) est une bonne idée, mais l’organisation de l’autorité compétente reste trop complexe. Il aurait mieux valu créer une autorité spécialisée par un traité ad hoc.

    Avant de résoudre des faillites, il faut s’assurer qu’elles n’adviennent pas ! Or plusieurs banques ont fait faillite après avoir passé avec succès des stress tests. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) chiffre les besoins de recapitalisation des grandes banques françaises à 150 milliards d’euros[6]. Comment garantir la solidité des banques européennes ?

    P. de Lauzun – Les chiffres que vous citez n’ont aucune base scientifique. Il faut surtout que les banques soient inspectées en permanence sur l’état de leur bilan et sur leurs façons de travailler. Les modèles mathématiques utilisés doivent être inspectés à l’occasion de contrôles pointus, car il n’existe en la matière aucune vérité scientifique. Mais pour éviter les faillites, il faut aussi renforcer les fonds propres des banques – des efforts ont été faits à ce sujet sous l’égide du comité de Bâle – et encore mieux réguler les marchés. Certains – les observateurs que vous citez, bien que publiés sous l’égide de l’OCDE, ne représentent pas sa position – doutent des banques, dont ils estiment que les actifs ont perdu de la valeur. Mais ils ne s’appuient pour cela sur aucune mesure fiable. Je ne vois, pour ma part, aucun indice susceptible de remettre en cause la solidité des banques françaises.

    T. Philipponnat – Il ne s’agit pas d’empêcher toute faillite, mais d’éviter que la défaillance d’une banque fasse plonger toute l’économie. On en revient aux problèmes d’interconnexion. La discussion sur la valeur des actifs détenus par les banques atteint une complexité telle que même les responsables hiérarchiques au sein des banques ne maîtrisent pas le sujet. Il faut en finir avec des produits financiers dont on ne sait pas mesurer la valeur, faute d’en comprendre la teneur ! Le niveau de fonds propres exigé avant la crise était extrêmement faible : avec les règles de Bâle II, il suffisait de détenir en fonds propres 2 % de la valeur des actifs pondérée par le risque (soit moins de 1 % de la valeur des actifs). Certaines banques qui étaient au-dessus ont fait faillite. Avec les nouvelles règles de Bâle III, l’exigence en capital s’améliore (7 % de la valeur des actifs pondérée par le risque), mais insuffisamment pour assurer, à elle seule, la stabilité du système.

    Comment être sûr de ce que les banques ont à leur bilan, dès lors que les normes comptables ont évolué en 2008 pour autoriser les banques à valoriser leurs actifs selon une valeur théorique (de modèle), alors qu’ils l’étaient jusque-là à une valeur de marché ?

    P. de Lauzun – Quand un produit est échangé sur un marché, on en connaît directement la valeur et on n’a pas besoin de modèle. Mais les produits toxiques de 2007-2008 ne faisaient pas l’objet d’un vrai marché[7]. D’où le recours à des modèles pour simuler une valeur de marché. Mais tout modèle est approximatif et la valeur fournie n’est pas très fiable. Si un produit est comptabilisé de la sorte, c’est qu’il n’est pas liquide ; il ne devrait donc pas être considéré comme un produit de marché et il faudrait plus de fonds propres en face. En 2014, la Banque centrale européenne [BCE] servira de juge de paix de la solidité des banques : elle entreprend une sorte de visite médicale générale, à l’issue de laquelle il deviendra clair si les fonds propres des banques sont, ou non, suffisants en regard des actifs.

    T. Philipponnat – Mais la question reste entière de savoir qui renflouera les banques qui pourraient être jugées insuffisamment capitalisées par la BCE. Par ailleurs, l’accord de décembre sur l’Union bancaire va inciter les responsables politiques à soutenir avec les deniers publics les banques de leur pays… L’un des objectifs est théoriquement de casser le lien de dépendance entre États et banques. Si on laisse la décision de renflouement aux mains des politiques nationaux, les banques auront tendance à financer l’État dont elles dépendent pour s’assurer d’être couvertes en cas de défaillance. Ce mécanisme est très pervers.

    P. de Lauzun – La perversité ici tient d’abord au ratio qui pondère le risque d’État à zéro : autrement dit, les banques prêtent aux États sans aucune obligation de mettre du capital en face. Ainsi, une banque d’Europe du Sud achètera les bons du Trésor émis par son État, avec un intérêt de 4 % ou 5 %, et encaissera une marge énorme sans apporter aucun capital. La théorie financière expliquait, il y a vingt ou trente ans, que l’État représentait le risque zéro… On voit bien que ce n’est pas le cas.

    Le montant notionnel des produits dérivés atteint 700 000 milliards de dollars : onze fois le Pib planétaire… Les innovations financières censées accroître la stabilité ne mettent-elles pas en péril la stabilité financière ?

    P. de Lauzun – Tordons le cou aux idées reçues : non, le marché ne trouve pas seul son propre équilibre, et il ne s’organise pas davantage tout seul. Cette idéologie s’est traduite par l’explosion de certains produits dérivés, comme les CDS[8], sans qu’on organise le marché, sans en connaître les acteurs et sans en mesurer les conséquences. Or, si j’achète un CDS contre votre entreprise, j’ai intérêt à votre faillite ! Certes les CDS à nu sont théoriquement interdits depuis fin 2012, mais uniquement sur les titres de dette souveraine : la pratique continue sur les autres actifs… Elle serait à proscrire. Le marché des CDS, extrêmement opaque, demande aussi à être organisé.

    La masse des dérivés est certes considérable, mais le chiffre de 700 000 milliards ne veut rien dire : il ne mesure pas le risque qui y est associé, et la valeur nette est beaucoup plus faible. Ceci dit, faute de compensation sur les produits dérivés[9], il était impossible de savoir qui détenait quelles positions et dans quelles proportions. Aujourd’hui, le principe d’une chambre de compensation pour les produits dérivés est adopté, assorti d’une pénalisation pour les transactions qui s’effectueraient hors du circuit. La Fédération bancaire française plaide en ce sens depuis 2008. Il est en outre souhaitable de réduire le marché des produits dérivés, à la fois par la compensation et, éventuellement, en interdisant certains produits ou leur usage.

    T. Philipponnat – Le chiffre de 700 000 milliards a une signification bien réelle : il reflète les actifs financiers sous-jacents et, surtout, l’adhérence à ces produits : il dit combien les acteurs des marchés financiers sont liés entre eux. En 1998, les marchés de produits dérivés étaient sept à huit fois plus petits qu’aujourd’hui. On pouvait pourtant sans difficulté couvrir son risque de change ! L’explosion de ce marché ne rend aucun service à l’économie : ce sont simplement des jeux financiers, qui servent à deux contreparties [deux acteurs économiques] qui espèrent gagner de l’argent sur un décalage de cours, sur des paris. On pourrait, à défaut de l’interdire, du moins cesser de soutenir ce développement. Est-ce un hasard si ce marché est entre les mains des quinze plus grosses banques du monde, qui jouissent toutes de la garantie de l’État en cas de faillite ? Chaque jour, pour refinancer leur activité, les salles de marché des plus grandes banques peuvent lever des dizaines de milliards d’euros à des taux très faibles, grâce à la garantie publique. Et l’économie de financement ainsi obtenue représente une part importante de leurs profits. Voilà une rente qui dope les marchés de produits dérivés. Autrement dit, ces produits sont artificiellement bas, car subventionnés, de facto, par la collectivité. Tant que l’on ne séparera pas la banque de crédit – dont l’activité d’intérêt général justifie la garantie publique – de l’activité de marché, le marché des dérivés continuera sa course en avant. Et dans dix ans, les notionnels atteindront 2 000 000 milliards de dollars, dont 99 % sans lien avec l’économie réelle…

      « L’explosion des produits dérivés ne rend aucun service à l’économie, or ils sont subventionnés, de facto, par la collectivité. » T. Philipponnat


    P. de Lauzun – L’idée que les banques seraient sauvées automatiquement par les États ne correspond pas à la réalité. Voyez Lehman Brothers, un établissement majeur qui a fait faillite ! Plusieurs facteurs ont poussé à la prise de risques excessifs. En disséminant le risque par la technique, on a cru l’avoir annihilé… Les rémunérations aussi ont joué un rôle important. Le risque est intrinsèque aux métiers de la finance. Dès lors, rémunérer sur les gains à court terme était un pousse-au-crime. Dorénavant, on étale les bonus en fonction des gains réalisés sur plusieurs années… et, certes, il faudrait aller plus loin. La mise en place progressive d’une chambre de compensation pour les dérivés obligera les contreparties à mettre de l’argent (on parle d’appels de marge). Il s’agit d’alourdir ces appels de marge quand les transactions sont passées de gré à gré. Si la rentabilité des transactions sur produits dérivés diminue, le marché sera réticent à les gonfler artificiellement.

    T. Philipponnat – La compensation est une mesure clé, mais, à ce stade, les progrès n’existent que sur le papier. Et les appels de marge sur les transactions de gré à gré restent notoirement sous-évalués : il y a quelques années, le Fonds monétaire international évaluait à 2000 milliards de dollars la mise nécessaire de la part des banques par rapport aux risques pris.

    Autre innovation financière, le trading à haute fréquence (HFT) représente 40 % des transactions, passées par des machines à la microseconde…

    P. de Lauzun – Le rôle de la bourse est de donner une indication de prix et une possibilité de transaction équitable. Mais le prix d’une action doit dépendre des impulsions du monde réel : or le prix d’une entreprise ne peut pas changer toutes les microsecondes ! L’image que le HFT renvoie de l’intégrité des marchés est déplorable. Au total, il me semble que ses inconvénients dépassent largement ses avantages (s’il en a). Mais cet avis n’est pas partagé par toute la profession. L’autre erreur, liée à la fragmentation du marché, est d’avoir mis en concurrence les plateformes de marché, poussant à une course au laxisme réglementaire. Moins lisibles, les marchés sont devenus plus aisément manipulables. Or il manque à la directive de régulation des marchés (Mifid II) – comme à nos responsables politiques – une vision claire de ce que doit être un marché. Au lieu de fournir un code de la route efficace, elle apporte à chaque problème une réponse de compromis. Le tout forme un méli-mélo peu crédible.

      « Il me semble que les inconvénients du trading à haute fréquence dépassent largement ses avantages (s’il en a). » P. de Lauzun


    T. Philipponnat – Les partisans du HFT affirment qu’il n’a pas de clients. N’est-ce pas le rôle de la finance de servir des clients ? On invoque par ailleurs le besoin de liquidité[10]. Le teneur de marché doit effectivement apporter de la liquidité, mais cela suppose de la lenteur : il faut être là pour acheter ou vendre quand c’est nécessaire. Le trading à haute fréquence, au contraire, consiste à courir plus vite que le client, qui traite finalement à un mauvais prix. Exaspérés de se faire doubler par des petits malins dotés d’ordinateurs surpuissants, de grands gestionnaires de fonds (400 à 800 milliards d’euros) quittent les places boursières. Au point, que selon les statistiques de l’Union européenne, 30 à 45 % des transactions sont passées de gré à gré, et 5 à 10 % sur les dark pools[11]. En faussant le marché, le HFT vide finalement les bourses de leur substance.

    On peut s’étonner que le HFT continue à prospérer s’il a tant d’adversaires. Mais une forme de capture intellectuelle s’opère, de façon très subtile, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas notamment, qui continue à faire passer toute entrave à la libre négociation sur le marché comme rétrograde. L’idée que ce qui est profitable pour la finance l’est nécessairement pour la société conserve de nombreux partisans. Avec le HFT, le voleur a une voiture plus rapide que celle de la police. Pour que le superviseur puisse faire son travail, il lui faudrait des moyens considérables, en informatique notamment. Il ne les aura pas. Faut-il continuer à tolérer ce véhicule ? Quant à la directive Mifid II, elle renvoie tellement de décisions au régulateur, l’Autorité européenne des marchés financiers au premier chef, qu’il est trop tôt pour en mesurer la portée.

    Nombre de nos concitoyens s’inquiètent de l’emprise des banques sur les institutions européennes. Peut-on parler d’un rapport de force entre le monde de la finance et le monde politique ? Comment évolue-t-il ?

    P. de Lauzun – « La » finance recouvre des réalités bien différentes. Les États ont évidemment besoin d’elle pour se financer. Mais son influence sur le législateur est très exagérée. Si, aux États-Unis avant 2007, une partie des acteurs de la finance ont exercé un poids considérable sur la décision publique, depuis 2008, beaucoup de décisions très lourdes ont été prises contre leurs intérêts. Au fond, le monde de la finance et le monde politique sont extrêmement distincts, ils se connaissent mal et ont souvent du mal à dialoguer.

    T. Philipponnat – En Europe, les réglementations financières se décident dans une large mesure au niveau de l’Union. De nombreuses propositions émanent de la Commission, sortent souvent améliorées du Parlement européen, avant de passer au Conseil, en vertu de la codécision. Or les États membres, en particulier le Royaume-Uni, mais aussi l’Allemagne, la France ou les Pays-Bas, s’y font fort de défaire ce qu’a fait le Parlement, pour défendre leurs champions nationaux. L’influence qu’exerce l’industrie financière se révèle finalement plus forte au plan national et s’exerce souvent via les États au niveau européen. Si, depuis sa création en juin 2011[12], Finance Watch a pris une place dans le débat public, c’est parce qu’il répondait à un besoin démocratique. Nous avons été sollicités par les autorités européennes, les parlementaires européens, les parlements nationaux afin de nourrir un débat contradictoire.

      « L’influence de l’industrie financière se révèle finalement plus forte au plan national. » T. Philipponnat


    Devant la pression des marchés, plusieurs gouvernements élus ont été poussés à la démission, en Grèce et en Italie notamment. Quelle valeur le secteur bancaire accorde-t-il à la démocratie ?

    P. de Lauzun – Ne confondons pas les marchés financiers avec des acteurs doués de volonté : ils sont le lieu de rencontre d’une multitude de décisions individuelles. Il est complètement fantasmagorique de penser qu’un état-major caché ait voulu renverser le gouvernement grec. Mais il peut arriver qu’un gouvernement prenne des mesures qui, à tort ou à raison, suscitent des réactions adverses d’un nombre significatif d’acteurs sur les marchés. Le marché n’a pas de ligne ni de stratégie : c’est un équilibre entre des acteurs qui font des opérations en fonction de certaines anticipations. Il ne s’agit pas, pour autant, de faire les quatre volontés des investisseurs. Ainsi, l’abandon de créances privées de la Grèce, douloureux pour les créanciers concernés, fut une mesure salutaire.

      « Il est complètement fantasmagorique de penser qu’un état-major caché ait voulu renverser le gouvernement grec. » P. de Lauzun


    T. Philipponnat – Trois axes doivent présider à l’action de l’Europe, si elle veut reprendre le contrôle des marchés financiers. Leur redonner un sens : un marché sert à réunir des entreprises avec des épargnants qui veulent investir, ce qui suppose un cadre sain, transparent. En bout de chaîne, les opérations financières impliquent toujours des personnes. Il s’agit de leur redonner confiance. Malgré quelques progrès, on reste loin du compte : quelles résistances ne rencontre-t-on pas pour une mesure aussi élémentaire que d’informer les gens sur les produits financiers qu’ils achètent ! Enfin, il faut en finir avec ces banques qui, par la garantie étatique que leur confère leur taille (« too big to fail »), sont incitées à prendre des risques non productifs qui mettent en péril l’ensemble du système.

    Propos recueillis par Jean Merckaert.

     


    [1] Les contribuables américains ont dépensé 180 milliards de dollars pour le renflouement de l’assureur AIG, à cause des risques considérables pris sur le marché des CDS par une petite filiale française [les notes et les passages entre crochets sont de la rédaction].

    [2] Pierre de Lauzun s’exprime ici à titre personnel.

    [3] Bien que viables, ces banques détenaient des actifs qui ne s’échangeaient plus sur les marchés.

    [4] Trop grandes pour qu’on puisse les laisser faire faillite sans mettre en péril l’ensemble du système.

    [5] Selon la Banque des règlements internationaux.

    [6]Cf. le député français Jean Launay lors du débat sur la loi bancaire, en juin 2013, cité par Adrien de Tricornot, Mathias Thépot et Franck Dedieu, Mon amie c’est la finance. Comment François Hollande a plié devant les banquiers, Bayard, 2014.

    [7] Ils faisaient l’objet d’un marché primaire, sur lequel on place ses obligations, mais non d’un marché secondaire, sur lequel on revend.

    [8]Credit Default Swaps : contrats d’assurance financiers sur le risque de défaut. Les CDS à nu permettent de se couvrir contre un risque qu’on ne détient pas.

    [9] Élimination des transactions mutuelles pour ne garder que le solde.

    [10] Pour une analyse critique du concept de liquidité, lire Gaël Giraud, « La vitesse, nouveau fléau financier ? », Revue Projet, n°336-337, oct.-déc. 2013, pp. 172-181.

    [11] Système boursier qui permet de contourner les réglementations tout en restant anonyme, autorisé depuis 2007 en Europe par la directive européenne sur les marchés d’instruments financiers (Wikipédia).

    [12]Cf.Pascal Canfin (entretien), « Vers un contre-pouvoir aux banques ? », Projet, n°319, décembre 2010, pp. 70-76.

    http://www.revue-projet.com/articles/2014-03-philipponnat-de-lauzun-europe-otage-de-la-finance/

     

    Édifiant non ?

    Bien à vous.

    PGR

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  • Bonjour à tous,

     

    Voici quelques chiffres intéressants :

     

    PIB mondial (Le PIB est un indicateur économique qui mesure les richesses créées par les résidents dans un pays donné, quelle que soit leur nationalité et pour une année donnée. Le PIB mondial est tout simplement la somme de tous les PIB nationaux. Le PIB mondial est calculé par la Banque mondialeen convertissant tous les PIB nationaux en dollars. Les plus gros contributeurs au PIB mondial sont l’Union européenne qui forme un quart du PIB mondial, les États-Unis, un cinquième du PIB mondial et la Chine, plus de 10 % du PIB mondial.

     

    PIB mondial :

    70 000 milliards de $

     

    Quelques chiffres pour comprendre l'état de l'économie mondiale

     

    La dette publique mondiale (La dette   publique est, dans le domaine des finances publiques, l'ensemble des engagements financiers pris sous formes d'emprunts par l’État,  les collectivités publiques et les organismes qui en dépendent directement (certaines entreprises publiques, les organismes de sécurité sociale , etc.).

     

    Dette publique mondiale :

    100.000 milliards de $

     

    Total des actifs des banques dans la zone euro (A fin 2012, les banques de la zone euro refermeraient dans leur bilan 29 500 milliards d’euros d’actifs. Bien que cette valeur soit en amoindrissement de 11,6% par rapport à 2008-le montant estimé à l'époque était de 33 400 milliards d’euros- elle représente trois fois la taille du PIB de l’union monétaire en 2012. Les banques allemandes figurent en pôle position avec un total de 7 600 milliards d’euros  d'actifs dans leur bilan. Arrivent ensuite les banques françaises avec 6 800 milliards d’euros, les banques espagnoles avec 3 900 milliards d’euros et les banques italiennes avec 2,9 milliards d’euros.  Les grands établissements bancaires se sont efforcés de réduire la taille de leur bilan et d’accroitre leur ratio de fonds propres à la suite de la survenance de la crise financière d’il y a cinq ans.

    http://www.easybourse.com/bourse/energie/article/27068/les-banques-de-la-zone-euro-detiennent-pres-de-30-000-milliards-deuros-dans-leur-bilan.html

    Total des actifs des banques dans la zone euro (2013) : 30 000 milliards d'euros

     

     

    Le montant total des actifs des banques islamiques  :       1 800 milliards de $

     

     

    La richesse mondiale : 200 000 milliards de $

     

    dont

     

    pour 70%  les Japon, USA et UE :

    139 000 milliards de $

     

    (avec dans le calcul de la richesse mondiale)

    La richesse des ménages dans le monde :

    85 200 milliards de $

    &

    (avec dans le calcul de la richesse mondiale)

    Investisseur institutionnel :

    52 800 milliards de $

     

     

    Pour information

    Le PIB de la Chine :

    5 745 milliards de $

    Les ménages détiennent près de la moitié (43%) de cette somme, pour un total de 85 200 milliards de dollars.
    Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/pays-etats-unis-europe-japon-acteurs-richesse-monde-mckinsey-247966.html#QbBx3SOpjuwRwhlM.9

    c’est l’ensemble de la fortune détenue dans le monde, selon une étude du McKinsey Global Institute, que relate The Atlantic. A titre de comparaison, le Produit intérieur brut (PIB) de la France, c’est-à-dire l’ensemble de la richesse produite, en 2010, était de 2 555 milliards de dollars, celui de la Chine de 5 745 milliards de dollars, celui des Etats-Unis de 14 624 milliards de dollars.

    Mais l’étude de McKinsey Global Institute ne consiste pas en une addition de PIB. Elle montre comment et entre qui est répartie, dans le monde, cette somme. Et quelques enseignements intéressants sont à en tirer.

    Les ménages détiennent près de la moitié (43%) de cette somme, pour un total de 85 200 milliards de dollars. Ce qui est essentiellement le fait des ménages des Etats-Unis et d’Europe, qui possèdent respectivement 27 000 et 23 000 milliards de dollars, un quart de la richesse totale, et environ 59% de la part des ménages dans celle-ci. Les ménages japonais pèsent pour un peu plus de 5% de la richesse totale. Ceux de Chine un peu plus de 2,5% : c’est plus à eux seuls que le reste de l’Asie, ce qu’explique le boom économique mais aussi l’immense population du pays, qui dépasse 1,3 milliard d’habitants.

    Dans des pays développés, les ménages qui investissent détiennent des portefeuilles très diversifiés, avec des parts significatives en actions, souligne McKinsey. Les États-Unis en sont particulièrement friands : les ménages ont ainsi 42% de leurs actifs financiers non retirés placés en action, une part similaire aux ménages hong-kongais. Mais supérieure aux ménages européens, qui placent 26% de leurs actifs financiers en actions. Avec 25%, la France est d'ailleurs dans la moyenne. Crise oblige, cette tendance est à la baisse sur le vieux continent. Une baisse qu’a connu également le Japon : les ménages japonais se démarquent par des investissements aujourd’hui assez limités en action, qui représentent un peu moins de 10% de leurs actifs financiers. Alors que cette proportion était de 30% avant le krach boursier de 1989-90.  

     

    Un total un peu inférieur à celui des ménages (52 800 milliards de dollars) est aux mains de ce que McKinsey regroupe sous le terme "d’investisseurs institutionnels", déclinés en trois entités : les caisses de retraites (28 300 milliards de dollars), les assurances (23 000 milliards de dollars), et les fondations et autres organismes de dons (1 500 milliards de dollars).  Là encore, les États-Unis concentrent la richesse plus que n’importe quel autre pays, quel que soit l’acteur concerné. Les retraites, pour lesquelles McKinsey additionne l’épargne par cotisation sociale automatique et les épargnes privées individuelles, y sont notamment 2,8 fois plus importantes qu’en Europe, et près de cinq fois plus qu’au Japon. Le phénomène est notable, étant donné que la population européenne (737 millions) est nettement supérieure à celle des États-Unis (300 millions). A l’inverse, les Européens ont placé plus en assurance (9 600 milliards de dollars) que les Américains (6 600 milliards de dollars). Significativement, la Chine a très peu placé en retraites et en assurances, le signe de systèmes assez peu développés et pas forcément encore entrés dans les mœurs.

    Le sens commun, notamment dans une période de crise, pourrait amener à penser le contraire, mais l’étude de McKinsey montre que les banques sont loin de détenir une part aussi conséquente de la richesse mondiale que les ménages : 30 700 milliards de dollars. Dont un tiers est concentré par les banques européennes, quand un autre tiers est réparti entre les banques japonaises (6700 milliards de dollars) et américaines (4 000 milliards de dollars). Un chiffre qui peut se comprendre par le fait qu'aux États-Unis, les activités de gestion d'actifs (fonds d'actions, obligations, trésorerie) sont faites par des sociétés externes aux banques, alors qu'en Europe, les banques l'intègrent à leur activité. Ceci explique aussi le niveau de pension plus élevé aux États-Unis que sur le vieux continent.  

    Enfin, McKinsey, révèle que les banques centrales du monde détiennent assez peu de la richesse totale, et que les sommes qu’elles concentrent ne varient pas tant selon les pays : 2300 milliards aux États-Unis contre 1 700 milliards en Europe, ou 1000 milliards au Japon, 2500 milliards en Chine, 1 900 milliards dans les autres pays d’Asie. 

    Cet état des lieux révèle en tout cas la place encore très marginale prise par les économies émergentes dans l'économie mondiale. Globalement, tous les postes de richesses détenues recensés par McKinsey sont dominés par les Etats-unis, l'Europe et le Japon, qui peuvent se prévaloir d'une avance confortable. Ces trois acteurs détiennent 139 400 milliards de dollars, soit plus de 70% de la richesse totale du monde. 


    Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/pays-etats-unis-europe-japon-acteurs-richesse-monde-mckinsey-247966.html#QbBx3SOpjuwRwhlM.

    c’est l’ensemble de la fortune détenue dans le monde, selon une étude du McKinsey Global Institute, que relate The Atlantic. A titre de comparaison, le Produit intérieur brut (PIB) de la France, c’est-à-dire l’ensemble de la richesse produite, en 2010, était de 2 555 milliards de dollars, celui de la Chine de 5 745 milliards de dollars, celui des Etats-Unis de 14 624 milliards de dollars.

    Mais l’étude de McKinsey Global Institute ne consiste pas en une addition de PIB. Elle montre comment et entre qui est répartie, dans le monde, cette somme. Et quelques enseignements intéressants sont à en tirer.

    Les ménages détiennent près de la moitié (43%) de cette somme, pour un total de 85 200 milliards de dollars. Ce qui est essentiellement le fait des ménages des Etats-Unis et d’Europe, qui possèdent respectivement 27 000 et 23 000 milliards de dollars, un quart de la richesse totale, et environ 59% de la part des ménages dans celle-ci. Les ménages japonais pèsent pour un peu plus de 5% de la richesse totale. Ceux de Chine un peu plus de 2,5% : c’est plus à eux seuls que le reste de l’Asie, ce qu’explique le boom économique mais aussi l’immense population du pays, qui dépasse 1,3 milliard d’habitants.

    Dans des pays développés, les ménages qui investissent détiennent des portefeuilles très diversifiés, avec des parts significatives en actions, souligne McKinsey. Les États-Unis en sont particulièrement friands : les ménages ont ainsi 42% de leurs actifs financiers non retirés placés en action, une part similaire aux ménages hong-kongais. Mais supérieure aux ménages européens, qui placent 26% de leurs actifs financiers en actions. Avec 25%, la France est d'ailleurs dans la moyenne. Crise oblige, cette tendance est à la baisse sur le vieux continent. Une baisse qu’a connu également le Japon : les ménages japonais se démarquent par des investissements aujourd’hui assez limités en action, qui représentent un peu moins de 10% de leurs actifs financiers. Alors que cette proportion était de 30% avant le krach boursier de 1989-90.  

    Un total un peu inférieur à celui des ménages (52 800 milliards de dollars) est aux mains de ce que McKinsey regroupe sous le terme "d’investisseurs institutionnels", déclinés en trois entités : les caisses de retraites (28 300 milliards de dollars), les assurances (23 000 milliards de dollars), et les fondations et autres organismes de dons (1 500 milliards de dollars).  Là encore, les États-Unis concentrent la richesse plus que n’importe quel autre pays, quel que soit l’acteur concerné. Les retraites, pour lesquelles McKinsey additionne l’épargne par cotisation sociale automatique et les épargnes privées individuelles, y sont notamment 2,8 fois plus importantes qu’en Europe, et près de cinq fois plus qu’au Japon. Le phénomène est notable, étant donné que la population européenne (737 millions) est nettement supérieure à celle des États-Unis (300 millions). A l’inverse, les Européens ont placé plus en assurance (9 600 milliards de dollars) que les Américains (6 600 milliards de dollars). Significativement, la Chine a très peu placé en retraites et en assurances, le signe de systèmes assez peu développés et pas forcément encore entrés dans les mœurs.

    Le sens commun, notamment dans une période de crise, pourrait amener à penser le contraire, mais l’étude de McKinsey montre que les banques sont loin de détenir une part aussi conséquente de la richesse mondiale que les ménages : 30 700 milliards de dollars. Dont un tiers est concentré par les banques européennes, quand un autre tiers est réparti entre les banques japonaises (6700 milliards de dollars) et américaines (4 000 milliards de dollars). Un chiffre qui peut se comprendre par le fait qu'aux États-Unis, les activités de gestion d'actifs (fonds d'actions, obligations, trésorerie) sont faites par des sociétés externes aux banques, alors qu'en Europe, les banques l'intègrent à leur activité. Ceci explique aussi le niveau de pension plus élevé aux États-Unis que sur le vieux continent.  

    Enfin, McKinsey, révèle que les banques centrales du monde détiennent assez peu de la richesse totale, et que les sommes qu’elles concentrent ne varient pas tant selon les pays : 2300 milliards aux États-Unis contre 1 700 milliards en Europe, ou 1000 milliards au Japon, 2500 milliards en Chine, 1 900 milliards dans les autres pays d’Asie. 

    Cet état des lieux révèle en tout cas la place encore très marginale prise par les économies émergentes dans l'économie mondiale. Globalement, tous les postes de richesses détenues recensés par McKinsey sont dominés par les Etats-unis, l'Europe et le Japon, qui peuvent se prévaloir d'une avance confortable. Ces trois acteurs détiennent 139 400 milliards de dollars, soit plus de 70% de la richesse totale du monde. 


    Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/pays-etats-unis-europe-japon-acteurs-richesse-monde-mckinsey-247966.html#QbBx3SOpjuwRwhlM.99

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    Et vous, combien vous avez de richesse per capita et par famille ?

     

    A vos crayons.

     

    Bien à vous.

    PGR

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  • Bonjour à tous,

     

    Voici une nouvelle qui réchauffe le coeur !

     

    Un glaciologue éminent nous raconte 600 000 ans d'histoires enfouies dans les limbes des glaces antarctiques !

     

    " Avec Vostok, le dernier secret de l’Antarctique, le glaciologue Jean-Robert Petit témoigne sur l’aventure de la station polaire la plus isolée du monde, au pôle Sud, où a été confirmée scientifiquement la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique

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    Ecologie. C’est une aventure scientifique qui a influencé la prise de conscience du mauvais état de la planète que raconte le document Vostok, mais aussi une expérience humaine rare, dans un environnement extrême (température moyenne : – 55°C), sur fond de troubles géopolitiques. En 1984, Jean-Robert Petit a 37 ans. Il participe à sa première expédition polaire à Vostok, au pôle sud, en compagnie d’autres chercheurs russes et français. Les conditions sont spartiates (à -75°C, le diesel qui sert de combustible « devient tellement dur qu’il faut le couper à la hache » ; à partir de la mi avril, la nuit polaire s’installe pour quatre mois et la station, coupée du monde, « doit vivre en autarcie jusqu’aux prochains vols ») mais les scientifiques sont motivés. Sous leurs pieds, la calotte de 3700 mètres d’épaisseur recèle les secrets de 400 000 ans de climatologie. « Un trésor, raconte le glaciologue Jean-Robert Petit. Nous avions la possibilité de remonter dans le temps pour comprendre la relation entre l’homme et le climat  ». En 1987, il définit avec ses collègues le lien entre le CO2 contenu dans l’atmosphère et le réchauffement climatique. « Ces conclusions ont eu l’effet d’une bombe dans la communauté scientifique  », se souvient l’amoureux des pôles.

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    D’autres recherches sont menées, la coopération avec les chercheurs russes est menacée un temps par la guerre froide puis par l’effondrement de l’URSS, mais elle est sauvée par un vaste élan de solidarité entre les scientifiques du monde entier. Aujourd’hui, la station polaire existe toujours et vibre pour une nouvelle découverte : celle d’un lac souterrain, emprisonné sous 4 000 mètres de glace, qui pourrait contenir des formes de vies inconnues. C’est pour raconter le courage et la fraternité qui soude depuis plus de trois décennies «  les hommes de Vostok » que Jean-Robert Petit a rédigé son livre, mais aussi pour nous mettre en garde : « Nous ne pouvons plus ignorer à quel point le monde dans lequel nous vivons sera transformé demain par les décisions que nous prenons aujourd’hui  », écrit-il dans la dernière page de ce moderne Voyage au centre de la terre. G.J

    Les Influences : Que nous ont appris les recherches menées à Vostok ?

    Jean-Robert Petit : Que climat et CO2 fonctionnent ensemble et que la planète se réchauffe dangereusement pour l’homme. Les échantillons de glace prélevés sous la calotte de Vostok nous ont permis de reconstituer l’atmosphère du passé et de démontrer combien les activités humaines ont une influence sur la composition de l’atmosphère et sur le réchauffement climatique.

    Pourquoi ?

    Jamais la glace n’avait livré une description du climat si détaillée sur une période aussi longue. Nos enregistrements de 1987 remontaient sur 160 000 ans. Nous avons constaté que les teneurs en CO2 du XXème siècle y étaient bien plus élevées que les maximums observés au cours de cette longue période. En parallèle, nous avons pu définir que le CO2 présent dans l’atmosphère jouait comme amplificateur des changements climatiques, c’est-à-dire que plus il y avait de CO2 dans l’air, plus l’effet de serre était important. Par la suite, d’autres forages, encore plus profonds, nous ont confirmé ce que le glaciologue et climatologue Claude Lorius avait déjà établi dans un article de référence, publié dans la revue scientifique américaine Nature en 1990 : la teneur de CO2 dans l’atmosphère est due à l’utilisation des énergies fossiles et donc aux activités humaines.

    Comment avez-vous obtenu ces résultats ?

    En observant la glace, tout simplement. La glace est le seul milieu qui piège naturellement des échantillons d’atmosphère et qui peut les conserver sur des centaines de milliers d’années. On raconte que Claude Lorius avait déjà eu cette intuition dans les années 1960, en écoutant la mélodie des glaçons qui laissaient éclater des bulles d’air, dans son verre de whisky. Mais à cette époque, on ne savait pas forer aussi profond ni comment mesurer avec précision la composition de l’air contenu dans la glace. C’est le travail collectif sur la base de Vostok, notamment entre Russes et Français, qui a fait entrer la glaciologie dans la cour des grandes sciences. Auparavant, nous étions considérés comme des boy-scouts qui faisaient des trous un peu n’importe où…

    C’est le travail collectif sur la base de Vostok, notamment entre Russes et Français, qui a fait entrer la glaciologie dans la cour des grandes sciences

    Quelles conséquences ont entraînées ces conclusions scientifiques ?

    Vostok a bouleversé les repères du monde, d’abord en mettant en cause les activités humaines dans l’accroissement du taux de CO2 dans l’atmosphère, ensuite en signalant les risques que le développement incontrôlé des activités humaines faisait courir à toute l’humanité. Ces conclusions ont eu l’effet d’une sonnette d’alarme, elles ont contribué à faire émerger une conscience écologique internationale et même d’une géopolitique du climat. Après nos premiers résultats, en 1987, l’augmentation de la température à la surface de la terre a commencé à devenir un sujet de préoccupation pour les Etats. L’année suivante, l’ONU a mis en place le Giec, ce Groupe d’experts intergouvernementaux chargé d’évaluer les conclusions scientifiques sur le réchauffement de la planète. Les analyses de Vostok ont ensuite été largement évoquées lors du sommet de la Terre, à Rio, en juin 1992, où fut d’ailleurs précisée la notion de « développement durable » dont tout le monde parle aujourd’hui.

    La notion de réchauffement climatique n’est-elle pas contestée scientifiquement ?

    Le réchauffement climatique, c’est une vérité qui dérange. A Vostok, nous avons fait parler la glace. Elle nous a donné une explication du fonctionnement de la nature, elle nous a montré que si l’homme agit de telle manière, la nature réagit de telle manière. C’est une vérité qui dérange parce qu’elle va à l’encontre de notre mode de vie actuel, basé sur l’exploitation abusive des énergies fossiles. Dire qu’il faut réduire nos émissions de gaz à effet de serre, cela ne plaît pas aux lobbies du pétrole et de la voiture, cela ébranle même les bases de nos sociétés industrielles. Je comprends bien que cela dérange, mais c’est pourtant une vérité. Je n’ai pas vu d’analyses scientifiques plausibles qui contestaient le réchauffement climatique.


    Repères :

    CAROTTEUR DE FUTUR. Jean-Robert Petit, 65 ans, est directeur de recherche au laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement, à Grenoble. Il travaille notamment sur la reconstruction des climats à partir des carottes de glace extraites dans l’Antarctique. Il fait partie des scientifiques qui ont établi la relation entre climat et gaz à effet de serre.

    - Vostok, le dernier secret de l’Antactique, de Jean-Robert Petit, Préface de Michel Rocard, Editions Paulsen, 245 pages, 19,90 €. Parution : 10 janvier 2013."

     

    Jean-Robert Petit
    Glaciologue • France

    Jean Robert Petit, est directeur de recherche au Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnent de Grenoble (CNRS, Université Joseph Fourier). Il s’intéresse aux reconstructions des climats au cours du Quaternaire à partir des carottes de glace extraites de l’Antarctique et depuis quelques années la caractérisation des environnements sous-glaciaires.

    Il étudie les poussières émises des continents et celles des volcans qui sont transportées par la circulation atmosphérique jusqu’en Antarctique où elles se dépose sur la neige. Ces poussières sont des indicateurs des régions sources (déserts), des changements de la circulation atmosphérique, ou sont aussi des marqueurs stratigraphiques et aide à la datation de la glace. Jean Robert Petit a participé au forage de Vostok et à contribué à la production du premier enregistrement climatique couvrant les derniers 400.000 ans. Depuis, il participe aux études sur les autres forages réalisés dans le cadre de projets européens (Epica Dome C, Dronning Maud land, Talos Dome) et actuellement NEEM au Groenland.
    Au site de forage de Vostok, le carottier qui a atteint 3667 m en 2008, et a pénétré un massif de glace formé par le gel de l’eau du lac sous glaciaire. Cette glace dite d’accrétion ouvre une fenêtre unique sur l’immense lac sous-glaciaire. Jean Robert Petit collabore actuellement avec des géochimistes et les biologistes Russes et Français pour caractériser ce milieu extrême.

    Il a participé a 17 expéditions en Antarctique dont 13 campagnes à la station de Vostok. Après une maîtrise de Chimie Physique et une formation en géophysique avec le Professeur L Lliboutry il est rentré au CNRS en 1977 et a préparé une thèse en géochimie sous la direction de Claude Lorius.

    Bibliographie 

    • Petit, J.R. and B. Delmonte, 2010. A model for large glacial-interglacial climate-induced changes in dust and sea salt concentrations in deep ice cores (central Antarctica): paleoclimatic implications and prospects for refining ice core chronologies
    • Tellus B Narcisi, B., J.R. Petit, and B. Delmonte, 2010. Extended East Antarctic ice core tephrostratigraphy. Quaternary Science Reviews Delmonte B., P.S. Andersson, M. Hansson, H. Schöberg, J.R. Petit, I. Basile-Doelsch, V.Maggi, 2008. A eolian dust in East Antarctica (EPICA-Dome C and Vostok): provenance during glacial ages over the last 800 kyr, Geophysical Research Letters

    • Lambert F., B. Delmonte, J. R. Petit, M. Bigler, P. R. Kaufmann, M. A. Hutterli, T. F. Stocker, U. Ruth, J. P. Steffensen, V. Maggi:Dust, 2008. Climate couplings over the past 800’000 years from the EPICA Dome C ice core. Nature, 452, 616-619
    • Alekhina, I., D. Marie, J.R. Petit, V.V. Lukin , V.N. Zubkov, and S. Bulat, 2007. Molecular analysis of bacterial diversity in kerosene-based drilling fluid from the deep ice borehole at Vostok, East Antarctica, FEMS Microbiol. Ecol., 59, 289-299
    • Narcisi, B., J. R. Petit, and C. Engrand, 2007. First discovery of meteoritic events in deep Antarctic (EPICA-Dome C) ice cores, Geophys. Res. Lett., 34
    • EPICA Community Members, 2006, One-to-one coupling of polar climate variability, Nature, 444, 195-198
    • Petit J.R., I. Alekhina and S. Bulat, 2005. Lake Vostok, Antarctica: Exploring a Subglacial Lake and Searching for Life in an Extreme Environment. In: Lectures in Astrobiology, Vol. I, Series: Advances in Astrobiology and Biogeophysics, Gargaud, M.; Barbier, B.; Martin, H.; Reisse, J. (Eds.), Springer, ISBN: 3-540-22315-0, p. 227- 288
    • Bulat, S., Alekhina, I.A, Blot, M., J.R. Petit, M. de Angelis, D Wagenbach, V.Y. Lipenkov, L. Vasilyeva, D. Wloch, D. V.V. Raynaud Lukin, 2004. DNA signature of thermophilic bacteria from the aged accretion ice of Lake Vostok : implications for searching life in extreme icy environments, Int. J. of Astrobiology, 3, 1, 1-12
    • EPICA Community Members, 2004. Eight Glacial cycles from an Antarctic ice core: Nature, 429, 623-628
    • Ekaykin, A. A., V. Y. Lipenkov, N. I. Barkov, J.R. Petit and V. Masson-Delmotte, 2002. Spatial and temporal variability in isotope composition of recent snow in the vicinity of Vostok station, Antarctica : implications for ice-core record interpretation. Annals of. Glaciol., 35, 181-186
    • Basile, I., J.R. Petit, S. Touron, F.E. Grousset, and N.I. Barkov, 2001, Volcanic layers in Antarctic (Vostok) ice cores : Source identification and atmospheric transport, J. Geophys. Res, 106 (D23), 31915-31931
    • Jean-Baptiste, P., J.R. Petit, V. Y. Lipenkov, D. Raynaud and N. I. Barkov, 2001, Constraints on hydrothermal processes and water exchange in Lake Vostok from helium isotopes. Nature, 411, (6836) 460-462
    • Jouzel, J., J.R. Petit, R. Souchez, N.I. Barkov, V.Y. Lipenkov, D. Raynaud, L. Stievenard, N.I. Vassiliev, V. Verbecke, and F. Vimeux,, 1999. More than 200 meters of lake ice above subglacial Lake Vostok, Antarctica. Science, 286, 2138-2141
    • Petit, J.R., J. Jouzel, D. Raynaud, N.I. Barkov, J.M. Barnola, I. Basile, M. Bender, J. Chappellaz, M. Davis, G. Delaygue, M. Delmotte, V.M. Kotlyakov, M. Legrand, V.Y. Lipenkov, C. Lorius, L. Pepin, C. Ritz, E. Saltzman, and M. Stievenard, 1999, Climate and atmospheric history of the past 420,000 years from the Vostok ice core, Antarctica, Nature, 399 (6735), 429-436
    • Jouzel, Jean, L. Merlivat, Jean-Robert Petit and Claude Lorius, Climatic information over the last century deduced from a detailed isotopic record in the south pole snow. Journal of Geophysical Research, 88, (C4) 2693-2703, 1983
    • Briat, M., Jean Jouzel, Claude Lorius, Liliane Merlivat, Jean-Robert Petit and Dominique Raynaud, 1982. Ice age atmospheric CO² , aerosols and relative humidity as deduced from ice core studies : data for climate modelling. EOS, 63, (51)
    • Petit, Jean-Robert, M. Briat and A. Royer, 1981. Ice age aerosol content from East Antarctic ice core samples and past wind strength. Nature, 293, (5831) 391-394
    • Petit, Jean-Robert, 1972.Bilans annuels, transformation du névé en glace, teneur en eau de la glace profonde (Vallée Blanche supérieure, Massif du Mont-Blanc). Thèse de 3e cycle de l'Université Scientifique et Médicale de Grenoble, 78p

     

     

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  • Bonjour à tous,

     

    Voici une dépêche qui est intéressante.

    Jugez plutôt.

     

    "2014, reprise du cours « normal » de la crise systémique globale

    L’avalanche de liquidités issue du quantitative easing de la Fed a permis en 2013 aux logiques du monde d’avant de se réveiller : endettement, bulles, mondialisation, financiarisation… Mais il a suffi d’un léger ralentissement dans les montants astronomiques injectés chaque mois par la banque centrale américaine pour que la crise rampante, enfouie sous ces monceaux de liquidités, reprenne ses droits. Comme anticipé, la méthode consistant à « résoudre » la crise en accentuant les excès qui l’ont causée est inopérante, provoquant au contraire une crise au carré. On peut y trouver tout de même un avantage réel : elle permet de gagner du temps que tout le monde utilise au mieux.

    Tout au long de l’année 2014, nous allons à nouveau assister au déploiement « normal » de la crise systémique globale, phase de transition majeure entre deux systèmes d’organisation mondiale, une crise historique qui va bien au-delà d’une crise économico-financière, on commence à le voir clairement. C’est pourquoi aux côtés des graves dangers pesant sur les bourses, les banques, l’immobilier et plus généralement l’économie, l’ordre du jour comprend également l’amplification de la colère des peuples et du rejet des systèmes politiques en place, l’aggravation des tensions géopolitiques et le repli des blocs sur eux-mêmes.

    La courroie de distribution de ce renouveau de la crise est mue en premier lieu par le taper (réduction du programme de QE de la Fed) qui a immédiatement entraîné les secousses que l’on sait sur les monnaies émergentes. Outre l’impact néfaste que cela a sur l’économie mondiale, notre équipe anticipe que ces chocs vont provoquer un effet boomerang sur les États-Unis et enclencher pour finir l’engrenage de la dévaluation massive du dollar, déstabilisant tout ce qu’il reste de l’ancien système dont il est le pilier.

    Plan de l'article complet :
    1. LE MAUVAIS CALCUL DU TAPER
    2. FIN DES LOGIQUES DU PASSÉ
    3. FAIRE SAUTER LA BANQUE ?
    4. COLÈRE DES PEUPLES

    Nous présentons dans ce communiqué public un extrait de la partie 1.

    Derrière la décision de la Fed d’arrêter progressivement son programme d’assouplissement quantitatif (1) se cachent plusieurs réalités. La première est évidemment son inefficacité envers l’économie réelle et surtout les risques de plus en plus grands qu’il fait courir en créant bulles et addictions diverses, et en distordant toute capacité d’appréhension de la réalité. La deuxième tient sans doute à la volonté de « montrer » que la situation s’améliore et que la Fed peut se désengager sans risque. La troisième est moins avouable : consciente de l’addiction créée en 2013 des pays émergents envers les liquidités de la Fed, son annonce ne pouvait manquer de faire trébucher ceux-ci. Ils font donc maintenant les gros titres de la presse économique, tandis que la situation américaine passe au second plan. Qui se rappelle en effet que le Porto Rico est en train d’exploser (2) (comme anticipé au GEAB n°77) ? Ou que Chicago ne se sort pas de ses dettes (3), ou que les foodstamps, pilier de l’aide sociale américaine, continuent d’être rabotés (4) alors que de plus en plus de ménages en dépendent ? Ou enfin que la pauvreté infantile atteint des niveaux difficilement imaginables pour un pays prétendu développé (5) ?

    rtant – on nous excusera la reprise facile d’une publicité devenue célèbre – il y a un deuxième effet KissCool. Pour le voir, nous devons prendre de la hauteur et revenir aux fondamentaux quitte à simplifier une situation mondiale que personne actuellement ne comprend vraiment.

    Le quantitative easing de la Fed a eu pour conséquence une surabondance de liquidités sur les marchés financiers qui sont allés investir cet argent là où de vraies dynamiques productives fournissent des opportunités d’investissements et de fructification : dans les pays émergents. Bien évidemment, cette inondation d’argent facile a soutenu artificiellement la croissance de ces pays, qui aurait dû être moins élevée en ces temps de crise. Pis, en 2013, cela a provoqué un regain de logiques du monde-d’avant, monde dans lequel l’argent n’est utilisé que pour emprunter plus d’argent, avec au programme re-financiarisation, ré-endettement, ré-addiction au dollar, ré-intrication de la planète, re-mondialisation effrénée ignorant les intérêts des populations (fournissant par exemple un ballon d’oxygène aux fastidieuses négociations des traités de libre-échange trans-pacifique TPP et transatlantique TTIP), etc.
    Cette absorption de dollars par les seuls pays ayant une croissance suffisante pour pouvoir les utiliser explique en grande partie l’absence de dévaluation du dollar ou d’inflation aux États-Unis malgré la politique de la Fed : la dévaluation qui aurait dû aller de pair avec une telle création monétaire, a été absorbée par le dynamisme économique du reste de la planète.

    Mais quelque chose a fait que la Fed ne pouvait plus continuer. Probablement le fait que pour avoir un quelconque impact sur l’économie américaine, les quantités d’argent créé auraient dû augmenter constamment, ce que de plus en plus de monde dans les cercles de la Réserve Fédérale elle-même renâclait à faire. Rester au même niveau de 85 milliards de dollars par mois, correspondait de fait déjà à un ralentissement. Dans ce cas, autant rétrograder et tenter de sortir du piège.

    Depuis début janvier, la Fed a ainsi réduit de 10 milliards de dollars le rythme mensuel de ses achats, et à nouveau de 10 milliards début février, soit à présent des achats de 30 milliards de titres hypothécaires et 35 milliards de bons du trésor par mois. Or cette baisse du soutien signifie que le quart de « l’aide » indirecte aux pays émergents s’est envolée… Il est donc logique que l’activité économique de ces pays baisse, et par conséquent aussi leur monnaie (6).

    2014, reprise du cours « normal » de la crise systémique globale

    Nombre de lires turques par dollar (USD/TRY), novembre 2012 – février 2014. Source : Yahoo Finance.


    C’est là que commence l’effet boomerang. Premièrement, les investissements occidentaux dans les économies émergentes valent d’autant moins que la monnaie se dévalue, donc une part des actifs des investisseurs a bel et bien disparu, provoquant une forte tension sur les marchés financiers. Mais, plus important, pour enrayer la baisse de leur monnaie, les banques centrales des pays émergents vendent leurs réserves de dollars pour racheter leur propre monnaie sur les marchés (7), résultant en un surplus de dollars et une hausse de la demande de monnaie locale, ce qui fait mécaniquement monter la monnaie locale (8). Par exemple, dans ce genre de période la Turquie, l’Inde, le Brésil, l’Indonésie entre autres, se délestent chacun de l’ordre de dizaines de milliards de dollars par mois (9).

    Cela signifie que d’acheteurs de dollars, les émergents sont devenus vendeurs. En d’autres termes, les seuls pays capables d’absorber les dollars excédentaires les rejettent maintenant. Récapitulons : la Fed et le trésor continuent d’inonder la planète de 65 milliards de dollars par mois, mais plus personne n’en veut… Où peuvent-ils s’écouler dorénavant ? Dans les quelques pays producteurs de pétrole qui le vendent encore en dollar, mais surtout aux États-Unis bien sûr. Et que peut en faire l’économie atone de ce pays ? Pas grand-chose… certainement pas autant que ce qu’en faisaient les émergents (10).

    [...]

    Notes :

    1 Source : Reuters (29/01/2014).

    2 Sources : Reuters (07/02/2014), CNBC (07/02/2014).

    3 Source : « Chicago is on the road to Detroit », Chicago Tribune (05/02/2014).

    4 Mesure adoptée en catimini derrière le succès affiché de la réforme des aides agricoles. Source : New York Times, 05/02/2014.

    5 Source : Washington Informer, 08/02/2014.

    6 Notre équipe estime que pour une fois le taux des monnaies émergentes n’est pas relatif aux mouvements du dollar mais à une réalité économique.

    7 Monnaie qu’ils avaient dû vendre en masse, en 2013 notamment, pour faire face à la dévaluation de fait du dollar qui faisait monter les autres monnaies et risquait de ralentir les exportations.

    8 Le dollar, lui, ne baisse pas immédiatement car la petite dévaluation qui devrait avoir lieu est d’une part diluée dans les quantités de dollars en circulation, et d’autre part compensée par le fait que le dollar est habituellement considéré comme monnaie-refuge face à des monnaies locales qui tanguent.

    9 Sources : CentralBanking.com (« Central Bank of Turkey sells $2.5bn in one day », 23/01/2014), Vox (« Brazil’s central bank has intervened heavily, spending more than $50 billion and promising to double that by the end of the year », 25/09/2013), etc.

    10 Un peu à tort et à travers, il faut avouer.

    Samedi 15 Février 2014
    LEAP/E2020"
     
     
     
    "2014, resumption of the global systemic crisis’ « normal » path

    The avalanche of liquidity from the Fed’s quantitative easing in 2013, allowed the world before’s tenets to wake up: indebtedness, bubbles, globalization, financialization… But all it took was a slight slowing down in the astronomical amounts injected by the US central bank every month for the rampant crisis, buried under these piles of liquidity, to reassert itself. As anticipated, the method of “resolving” the crisis by accentuating the excesses that caused it is ineffective, causing a crisis squared instead. All the same one can find an actual benefit: time is gained which everyone uses to their best advantage.

    Throughout 2014, we will once again witness the global systemic crisis’ “normal” deployment, a phase of major transition between two global organization systems, a historic crisis that goes well beyond an economic-financial crisis, which we begin to see clearly. That’s why alongside the serious dangers to the stock exchanges, banks, real estate and, more generally, the economy, the agenda also includes the expansion of people’s anger and the rejection of current political systems, the worsening of geopolitical tensions and blocs withdrawing back in on themselves.

    The timing belt of this renewal of the crisis is primarily driven by tapering (the reduction of the Fed’s QE programme) which, as we know, has immediately led to the tremors in emerging currencies. Beyond the negative impact that that has on the global economy, our team anticipates that these shocks will cause a boomerang effect on the US and finally unleash the chain of events of the Dollar’s massive devaluation, destabilizing everything that remains of the old system of which it’s the cornerstone.

    Layout of the full article:
    1. TAPER’S MISCALCULATION
    2. THE END OF THE TENETS OF THE PAST
    3. BREAK THE BANK?
    4. PEOPLES’ ANGER

    This public announcement contains an excerpt of section 1.

    A number of realities hide behind the Fed’s decision to progressively reduce its quantitative easing programme (1).
    At the first is obviously it’s ineffectiveness as regards the real economy and especially the growing risks that it’s running in creating various bubbles and addictions and distorting any ability to understand reality. The second, without doubt, is the clinging to the desire to “show” that the situation is improving and that the Fed can pull out without risk. The third is less exemplary: aware of the emerging countries’ addiction to Fed liquidity created in 2013, its announcement couldn’t fail to trip them up. They now make headlines in the financial press, whilst the US situation has moved into the background. In fact, who remembers that Puerto Rico is in the process of exploding (2) (as anticipated in the GEAB n°77)? Or that Chicago can’t pay its debts (3), or that food stamps, the cornerstone of US Social Security, continue to be cut back (4) whilst an increasing number of households depend on them? Or finally that child poverty has reached levels which are difficult to imagine for a so-called developed country (5)?

    However – with apologies for this easy re-run of a well-known advert – there is a second KissCool effect. To see it, we must distance ourselves and get back to basics at the risk of simplifying a global situation which currently no one really understands.

    The Fed’s quantitative easing has resulted in a glut of liquidity in financial markets which have gone on to invest this money where true productive dynamics provide investment and fruitful opportunities: in the emerging countries. Obviously, this flood of easy money has artificially supported growth in these countries, which should have been lower in this time of crisis. Even worse, in 2013, it caused a revival of the world before’s tenets, a world in which money is only used to borrow more money, with a programme of re-financialization, more indebtedness, more Dollar addiction, the planet’s re-entanglement and further unbridled globalization without taking people’s interests into account (for example, providing a lifeline to the tedious negotiations over the trans-Pacific TPP and transatlantic TTIP free trade treaties), etc.

    This soaking-up of Dollars by the only countries having sufficient growth to be able to use them explains, to a great extent, the lack of any Dollar devaluation or inflation in the US notwithstanding the Fed’s policy: the devaluation which should have gone hand-in-hand with such money creation has been absorbed by the rest of the planet’s economic dynamism.

    But something has made the Fed no longer able to continue. Probably the fact that to have such an impact on the US economy, the quantity of money creation would have to constantly increase, which an increasingly number of people even in Federal Reserve circles were balking at doing. Staying at the same $85 billion a month level already corresponded in fact to a slowdown. In this case, better retreating and trying to escape from the trap.

    Since the beginning of January the Fed has reduced its purchases by $10 billion a month, and by a further $10 billion a month from the beginning of February, to monthly purchases of $30 billion in mortgages and $35 billion in Treasury bonds currently. However, this decline in support means that a quarter of the indirect “aid” to emerging countries has gone… Therefore, it’s logical that there is a fall in economic activity in these countries and, consequently, their currencies (6).

     

    2014, reprise du cours « normal » de la crise systémique globale

    Turkish Lire per US Dollar (USD/TRY), November 2012 – February 2014. Source: Yahoo Finance.

     

    This is where the boomerang effect begins. First, Western investments in emerging economies are worth less since the currency is devalued; therefore, a portion of investors’ assets have well and truly disappeared, causing severe stress in financial markets. But, more importantly, to halt the decline of their currency, emerging countries’ central banks are selling their dollar reserves to buy back their own currency on the markets (7), resulting in a surplus of dollars and an increase in demand for the local currency, causing it to rise automatically (8). For example, in such a period Turkey, India, Brazil and Indonesia among others, have each offloaded in the order of tens of billions of Dollars per month (9).

    This means that Dollar buyers, the emerging countries, have become sellers. In other words, the only countries able to absorb excess Dollars are now refusing them. Let’s recapitulate: the Fed and the Treasury continue to flood the world with $65 billion a month, but no one wants them… Where can they dump them now? In a few oil producing countries which still sell in Dollars, but especially in the US of course. And what can this country’s lifeless economy do with them? Not a lot… certainly less than the emerging countries did (10).


    [...]

    ----------
    Notes :

    1 Source: Reuters (29/01/2014).

    2 Sources: Reuters (07/02/2014), CNBC (07/02/2014).

    3 Source: « Chicago is on the road to Detroit », Chicago Tribune (05/02/2014).

    4 Measure adopted discretly together with the posted success of agricultural subsidy reforms. Source : New York Times, 05/02/2014.

    5 Source: Washington Informer, 08/02/2014.

    6 Our team considers that for once emerging countries' exchange rates are not related to moves in the Dollar, but economic reality.

    7 A currency which they had to sell en masse, especially in 2013, to deal with the Dollar's de facto devaluation which caused other currencies to rise and risked slowing down exports.

    8 The Dollar itself isn't falling immediately because the slight devaluation which should have taken place is, first, diluted by the amount of dollars in circulation and, second, offset by the fact that the Dollar is usually considered as a safe-haven currency against currencies which are reeling.

    9 Sources: CentralBanking.com (« Central Bank of Turkey sells $2.5bn in one day », 23/01/2014), Vox (« Brazil’s central bank has intervened heavily, spending more than $50 billion and promising to double that by the end of the year », 25/09/2013), etc.

    10 Somewhat indiscriminately, we must admit.
    LEAP/E2020"

     

     
    Comme quoi, les faiseurs de leçon, n'ont qu'à bien se tenir.
    A vos réflexions.
     
    Bien à vous.
     
    PGR

     

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  • Bonjour à tous,

     

    Voici une information intéressante.

    La France est une destination préférée des touristes étrangers et la ville de Paris supplante toujours Londres.

    Pourtant !

    "À peine 41% des Français ont passé au moins une nuit payante hors de chez eux l'an dernier, contre 45% en 2012, selon une étude publiée ce mardi. Le camping affiche un recul de 3 millions de nuitées, tout comme les locations meublées tandis que l'hôtellerie perd 2 millions de nuitées.

    Les vacances en hébergement payant deviendraient-elles un luxe de plus en plus inaccessible pour une majorité de Français? C'est en tout cas ce qui ressort d'une étude menée par le cabinet Protourisme. L'an dernier, seuls 29,5 millions de Français (adultes et enfants) ont passé au moins une nuit en hébergement marchand soit 41% de la population contre 45% en 2012. Selon les calculs du cabinet spécialisé, ce seraient 3,5 millions d'habitants de l'Hexagone qui auraient renoncé à ce genre de sortie depuis 2010.

    Le camping affiche un recul de 3 millions de nuitées, tout comme les locations meublées tandis que l'hôtellerie perd 2 millions de nuitées. Seuls les villages de vacances et les résidences de tourisme tirent à peu près leur épingle du jeu dans une quasi stabilité. «C'est un niveau de départ extrêmement faible et le recul affecte toutes les catégories de clientèle», souligne Didier Arino, directeur de Protourisme. Même les vacances subventionnées dans les villages de vacances associatifs sont en recul.

    Néanmoins, le niveau de vie reste déterminant pour continuer à s'offrir des vacances. Si les trois quarts des foyers disposant de revenus mensuels nets supérieurs à 3500 euros partent toujours, ils ne sont plus que 56% chez ceux gagnant entre 2500 et 3499 euros et 38% dans les classes moyennes pouvant compter sur 1500 à 2499 euros mensuels. Quant aux foyers avec un revenu inférieur à 1500 euros, la proportion de ceux qui se permettent de s'offrir ce genre de séjour ne dépasse pas 23%.

    De mauvais chiffres qui rendent Didier Arino pessimiste pour l'avenir. «Si les clientèles étrangères progressent un peu et les catégories socioprofessionnelles supérieures se maintiennent, le cœur du marché se réduit, explique-t-il. Il sera de plus en plus compliqué et coûteux de toucher une nouvelle clientèle. Avec la hausse de la TVA et des charges, la seule manière de s'en sortir pour les plus fragiles sera de se regrouper vers les marques les plus fortes du secteur.»

    Un mouvement qui ne se fera pas sans quelques victimes, selon lui, du côté des clubs de vacances ou de l'hôtellerie. Ces professionnels ont d'ailleurs d'autant plus de mal à maintenir leurs marges que le poids des intermédiaires en ligne ne cesse de progresser. L'an dernier 84% des acheteurs d'hébergements marchands se sont renseignés sur le Web, et 72% de ces internautes ont au moins acheté une prestation touristique payante au cours de l'année 2013."

    http://www.lefigaro.fr/conso/2014/03/11/05007-20140311ARTFIG00018-les-vacances-un-luxe-pour-de-plus-en-plus-de-francais.php

     

    Nous sommes encore un plein paradoxe.

    A vos réflexions.

    Bien à vous.

    PGR

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  • Bonjour à tous,

     

    Enfin une bonne nouvelle !

    Nous sommes totalement endettés et nous ne le savons même pas !

    Bientôt un Krach obligataire ?

     

    Lisez plutôt  :

     

    "Les gouvernements ont été parmi les plus importants émetteurs d'obligations pour tenter de relancer la croissance de leur économie.

    Le montant de la dette négociable sur les marchés financiers à l'échelle mondiale a grimpé de plus de 40% depuis les premiers signes de la crise financière, pour atteindre le chiffre faramineux de 100.000 milliards de dollars (100 trillions), selon le dernier rapport trimestriel de la Banque des règlements internationaux. C'est près de deux fois la valeur des entreprises cotées dans le monde, selon Bloomberg.

    Sans surprise, les gouvernements ont été parmi les plus importants émetteurs d'obligations, empruntant à tour de bras pour tenter de relancer la croissance de leur économie. Le montant de la dette publique en circulation sur les marchés a ainsi fait un bond d'environ 80 % entre 2007 et 2013, selon l'institution basée en Suisse. Le seul marché des bons du Trésor américain a plus que doublé de taille pour dépasser les 12 trillions de dollars. Avec l'assèchement du crédit bancaire, il y a également eu une explosion des émissions d'entreprises. Profitant de la chute des taux d'intérêt, les sociétés se sont massivement tournées vers les marchés obligataires. Le marché mondial des obligations d'entreprise dépasse ainsi les 21 trillions de dollars, selon des données compilées par Bloomberg."

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/03/10/20002-20140310ARTFIG00059-le-marche-mondial-de-la-dette-depasse-100000milliards-de-dollars.php

    "Actualités

    L’encours de dette mondiale franchit le cap des 100.000 milliards de dollars

    Par Pierrick Fay | 10/03 | 06:00 | mis à jour à 08:34

    Il a été multiplié par 2,5 en à peine douze ans. Un niveau explosif qui risque de peser sur la croissance et qui complique la tâche des banques centrales.

    100.000 milliards de dollars : le montant astronomique de la dette dépasse largement le niveau du PIB mondial, estimé autour de 75.000 milliards. Cette dette inclut les obligations des Etats et les dettes cotées des entreprises et des sociétés financières, mais pas celle des ménages. Une dette mondiale qui s’est envolée ces dernières années. Mi- 2007, avant la crise, elle était de 70.000 milliards de dollars. Elle n’était que de 40.000 milliards en 2000, selon les chiffres dévoilés ce matin par la Banque des règlements internationaux (BRI).

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    L’explication ? «  C’est une conséquence du ralentissement économique et de la façon dont il a été compensé, explique l’économiste Jean-Paul Betbèze. Il y a d’abord eu les aides à la finance aux Etats-Unis pour éviter l’effondrement du système après la crise des “subprimes”. Ensuite, c’est lié à la montée de la dette publique. Il y a eu moins de croissance, moins de rentrées fiscales et, à l’inverse, beaucoup plus de mesures d’aide et de soutien à l’économie et plus de déficit. La montée de la dette mondiale, c’est le prix de la crise. » Ce que confirme le rapport de la BRI. L’encours des titres de dette souveraine a bondi de 80 % en six ans, à 43.000 milliards de dollars en juin 2013. Autrement dit, la dette publique de chaque humain se monte à 6.142 dollars. Un exemple parmi d’autres, l’endettement public espagnol est passé de 36 % du PIB à 84,1 % entre 2006 et 2012.

    Un pilotage délicat

    Mais le montant des dettes des entreprises non financières a progressé à un rythme comparable, pour dépasser les 10.000 milliards de dollars, constate la BRI, même si « elles étaient parties d’un niveau plus bas ». Dans un contexte de crise financière, les banques mondiales ont en effet réduit le crédit aux grandes entreprises, qui se sont tournées vers les marchés financiers pour trouver du financement.

    A 43.000 milliards de dollars, le montant de la dette d’Etat dépasse 72 % du PIB estimé pour cette année. C’est une moyenne. Certains franchissent allégrement le cap jugé fatidique de 90 %. « Des études du FMI et de la BCE montrent que l’on peut vivre avec 90 % de dettes, tempère Jean-Paul Betbèze. Mais il y a une condition : accepter une croissance et une inflation modestes pour que les taux d’intérêt ne remontent pas trop, pour ne pas asphyxier la reprise. C’est la stratégie de la Fed. Quant à la BCE, elle a réussi à faire baisser les taux des pays les plus fragiles, comme l’Espagne ou l’Italie. Pour eux, c’est un phénomène beaucoup plus important que la hausse de l’euro. » Mais, pour cela, il faudra faire en sorte que le loyer de cette dette soit le plus bas possible sur longue période. Un pilotage délicat pour les banques centrales.

    Dans le même temps, les Etats, notamment en Europe, sont incités à être plus efficaces, à diminuer les dépenses publiques pour réduire petit à petit la dette dans la durée. « L’important, c’est que ce niveau se stabilise. On le voit aux Etats-Unis, mais aussi en Europe, estime Jean-Paul Betbèze. Nous n’avons pas fini de payer cette crise, mais c’est préférable à une solution d’effacement de la dette, qui serait synonyme de crises, de tensions sociales, etc. »"

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0203359701814-l-encours-de-dette-mondiale-franchit-le-cap-des-100-000-milliards-de-dollars-655639.php

    "Le montant de la dette mondiale s'est envolé avec la crise... Son encours a ainsi été multiplié par deux et demi en douze ans, notamment sous l'effet de la crise financière de 2008, pour atteindre le chiffre inédit de 100.000 milliards de dollars à la fin juin 2013 ! Un montant qui dépasse désormais le PIB mondial, qui s'élève à environ 75.000 milliards de dollars.
     
    Flambée de la dette publique, avec la crise
     
    Et encore! Cette dette, calculée par la Banque des règlements internationaux (la “banque centrale des banques centrales”) inclut la dette des Etats et les dettes cotées des entreprises et des sociétés financières, mais pas celle des ménages ! Mi-2007, avant la crise des “subprimes”, la dette mondiale était de 70.000 Mds$ et en 2000, elle plafonnait à 40.000 Mds$, note la BRI. Cette spirale haussière est en grande partie liée à la flambée de la dette publique, la crise de 2008 ayant obligé les Etats à intervenir massivement pour sauver leurs systèmes financiers de la défaillance (Etats-Unis (Shenzhen: 000938.SZ - actualité) , Europe), ou pour soutenir leurs économies face au ralentissement de la croissance mondiale (Chine, Japon...) L'encours des titres des dettes souveraines a ainsi bondi de 80% en six ans, à 43.000 Mds$ en juin 2013. Un niveau qui fait peser sur chaque être humain une dette publique de 6.142$ ! Parallèlement à la dette des Etats, la crise a entraîné un assèchement du crédit bancaire qui a forcé les entreprises à se tourner davantage vers les marchés obligataires pour se financer.
     
    Cinq ans après le début de la crise, le bout du tunnel sera long à atteindre, estiment les experts... Cela dépendra de la capacité des Etats et des banques centrales à maintenir des taux bas, à contenir l'inflation et à créer les conditions d'une relance durable de l'économie mondiale, seule capable de permettre de résorber à long terme cette montagne de dettes......"

    http://fr.finance.yahoo.com/actualites/economie-dette-mondiale-flambe-%C3%A0-102000912.html

     

    L'Argent Dette de Paul Grignon (Money as Debt FR) from Bankster on Vimeo.

     

     

    Seules les dettes des Etats et des entreprises ne sont pris en considération, et donc, la dette des ménages ...

    Bonne semaine.

    Bien à vous.

    PGR

     

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  • Bonjour à tous,

     

    Un ami m'a envoyé une série de photographies d'un auteur espagnol.

    Si vous êtes astucieux, vous verrez sur la photo le nom de l'auteur.

    Admirez...

     

    L'autriche, été comme hiver

     

    L'autriche, été comme hiver

     

    L'autriche, été comme hiver

     

    L'autriche, été comme hiver

     

    L'autriche, été comme hiver

     

    L'autriche, été comme hiver

     

    L'autriche, été comme hiver

     

    L'autriche, été comme hiver

     

    L'autriche, été comme hiver

     

    L'autriche, été comme hiver

     

    L'autriche, été comme hiver

     

    L'autriche, été comme hiver

     

    Voici le lien pour ceux qu'ils veulent l'intégrale (mais non duplicable).

    L'autriche, été comme hiver

     

    Bien à vous.

    PGR

     

     

     

     

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  • Bonjour à tous,

     

    Et oui, j'ai passé cette fête mais j'ai pu la fêter en famille.

    Nos grands-mères sont les témoins de notre enfance.

    Nos grands-mères sont nos mémoires tendres et affectueuses.

    Nos grands-mères sont les serviteurs de "goûter" mémorables.

    Je vous livre un poème que j'ai écrit il y a quelque temps déjà.

     

    Les allumettes et le cake

     

    On me raconta un après-midi dominical.

    Qu’elle était partie de sa terre natale !

    Avec pour seul bagage un sandwich au jambon.

    Qu’elle jeta peu après tellement elle avait mal de partir.

     

    Cette douleur de l’enfance vous reste à jamais.

    Vous pouvez feindre de l’ignorer, mais c’est pire alors.

    Vouloir occulter son passé vous revient tôt ou tard.

    Pour ma grand-mère ce fut par la charité à autrui qu’elle en guérit aussi.

     

    Combien de mille choses et mille ne suffiraient pas à compter !

    Tant d’amour gratuit offert à profusion.

    Que d’injonctions suggérées pour que l’on grandisse aussi !

    Face à la souffrance, mais aussi à la joie, elle savait être experte.

     

    Le Jura fut sa terre natale et Paris une escale.

    Mais c’est en fait une station atlantique qu’elle décida de s’amarrer.

    Elle qui n’eut par ailleurs jamais le pied marin.

    On a beau avoir des ancêtres espagnoles et ignorer la mer.

     

    Du plus loin que je me souvienne, je vois des yeux d’une couleur fascinante.

    Des yeux facétieux et malicieux à la fois.

    Plein de mélancolie et aussi d’âpre remarque bien placée.

    L’intelligence parfois jouait avec ses humeurs, mais c’était tellement rare.

    Souvent elle cachait son désarroi face à la misère humaine.

     

    Combien de courriers remplis d’un mot et le chèque qui va avec.

    Partait sans distinction dans une institution et un organisme populaire.

    La misère n’est pas idéologique, car elle a un visage.

    Ma grand-mère souffrait en silence et seule ma mère le savait.

     

    Ma grand-mère et ma mère c’est une longue histoire.

    Mais les histoires d’amour c’est comme les parfums.

    Lorsque vous ouvrez le bouchon, elle s’évente.

    Ma grand-mère en fait était fine cuisinière.

     

    Pour sûr, elle nous a fait rêver avec ces recettes élaborées.

    Par bonheur elle et ma maman m’ont initié à cet art.

    Mais jamais il ne faut bien le dire, je ne saurais faire le cake anglais comme elle.

    Les poissons, les volailles et les viandes savoureuses étaient fort garnis de légumes variés.

     

    En définitive, ce qui me marqua le plus c’était son amour des livres.

    Ceux notamment venant des îles scandinaves relatant des épopées.

    Tragiques et romantiques à la fois comme ils savent si bien l’évoquer.

    Ma grand-mère partait alors vers des contrées inconnues.

    Où seul son esprit chagrin, mais toujours bien caché.

    Allait chercher refuge pour adoucir une peine.

    Celle d’avoir vécu avec un homme dont la fin fut douloureuse.

    Mais qui garda malgré tout un amour tendre et délicat ?

     

    Je me souviens de ces visites auprès des nôtres disparues.

    Installés sur une colline face au levant à jamais emmuré.

    Les garnissant de fleurs printanières comme pour mieux les entourer.

    Avec des courtes prières, car il ne fallait pas trop s’attarder.

     

    Avec le temps, le lotissement des disparus s’agrandit.

    Les visites s’allongèrent aussi.

    Les discussions avec les anciens reprenaient au retour à la maison.

    Comme pour mieux nous faire imprégner cette part du passé qui s’échappe peu à peu.

     

    Elle s’en est allée un jour d’été sans crier gare.

    Discrètement et avec apaisement.

    Comme pour mieux nous dire que là où elle va, elle nous attend déjà.

    Peut-être avec un cake et un gâteau au chocolat.

     

    PGR

     

    Le jeudi 28 avril 2005

     

    N'oubliez pas de les aimer.

    Bien à vous.

    PGR

     

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  • ¡Olá compañero!

    40 años bajo secreto

     

    "El 2 de marzo de 1974, hace ahora 40 años, un médico militar certificaba la muerte en la cárcel Modelo de Barcelona de Salvador Puig Antich “por parada cardiorespiratoria por garrote”. Tenía 25 años. Su figura ha sido popularizada por el cine, pero las circunstancias de su caso siguen envueltas en una espesa niebla. El caso fue decretado “materia informativa reservada” y así sigue.La solicitud de revisión del proceso contra Puig Antich ha sido denegada dos veces, pero el caso sigue abierto en Argentina — en manos de la juez María Servini de Cubría, que recibió la querella por genocidio de las víctimas del franquismo iniciada por Baltasar Garzón— La prohibición de acceder a la documentación policial custodiada por el Ministerio del Interior continúa vigente. Esta imposibilidad de acceder a los documentos oficiales, ha mantenido vivos una serie de tópicos que ocultan la dimensión de una ejecución que marcó la hoja de ruta del final de la dictadura, incapaz ya de mantenerse sin el uso de la fuerza.

     El proceso, desarrollado entre septiembre de 1973 y marzo de 1974, fue mucho más que una simple venganza por la muerte del presidente del Gobierno Carrero Blanco. Se cruzó con la primera crisis del Gobierno de su sucesor, Arias Navarro, abierta por la decisión de endurecer a toda costa la política represiva y terminar con cualquier experimento reformista.

    Arias, que había sido director general de Seguridad y ministro de Interior, fue el elegido por Franco para ello. Al contrario de lo que se suele asegurar, Arias no se planteó ni siquiera la posibilidad del indulto a Puig Antich, asunto al que apenas dedicó tiempo. Sus planes no pasaban por contrariar la sentencia de un tribunal militar, y mucho menos la de un asesino de un policía de la Brigada Político Social. La correspondencia del Gobierno Civil de Barcelona, y, sobre todo, dos documentos inéditos, los informes de 28 de febrero y de 29 de marzo de 1974 de la Embajada de Estados Unidos en Madrid, así lo demuestran.

    La causa judicial estaba prácticamente terminada antes de la muerte de Carrero. A finales de noviembre de 1973, el fiscal militar emitió sus conclusiones provisionales en las que pedía ya la pena capital. El atentado del 20 de diciembre aceleró su tramitación, pero no alteró el rumbo. Fueron declarados hábiles los días de Navidad y, el 31 de diciembre, mientras Arias Navarro era recibido en El Pardo con honores, el fiscal reiteraba su petición de pena de muerte para Puig Antich.

    El Gobernador Civil de Barcelona, Tomás Pelayo Ros, intentó mediar antes de que la sentencia se hiciera definitiva en el consejo de guerra fijado para el 8 de enero. Escribió una carta el 1 de enero al nuevo ministro de Interior haciendo dos observaciones sobre el proceso. “La primera es la duda existente sobre si Puig Antich tiene un perfecto conocimiento de los hechos realizados o se encuentra afectado por algún trastorno mental. La segunda, si los disparos que recibió el cuerpo del policía señor Anguas procedían todos ellos del arma empuñada por Puig Antich, puesto que no está suficientemente demostrado cuántas veces disparó”. La respuesta fue esta breve nota manuscrita: “Al subsecretario de despacho para que me hable y prepare contestación evasiva”. El Ejército tenía luz verde.

    El 8 de enero, Puig Antich era condenado a muerte por un tribunal en el que el mismo capitán general de Cataluña había pedido la presencia de “capitanes jóvenes resolutivos”. La sentencia fue ratificada por el Consejo Supremo de Justicia Militar, un día antes del discurso de toma de posesión de Arias Navarro ante las Cortes, el conocido como Espíritu del 12 de febrero.

    El Gobierno no tenía dudas, solo calculó el momento para solapar la presión interior y exterior con una clara intencionalidad política: desacreditar a los reformistas, aplacar a la extrema derecha y congraciarse con el Ejército y la Policía. Así lo explicaba el embajador norteamericano, Horacio Rivero, al secretario de Estado Henry Kissinger: “El interés del Gobierno en el orden público y su sensibilidad a las presiones de la extrema derecha, explica la decisión de ejecutar al anarquista catalán Puig Antich. Para tomar esta decisión, el Gobierno se ha mostrado públicamente del lado de la ley y el orden antes que de la moderación de los países extranjeros y los grupos liberales españoles”.

    “En la clase política española”, según Rivero, “prevalecía el sentimiento favorable a la ejecución, pero era un asunto delicado que podía írsele de las manos al Gobierno. Además de empeorar la mala imagen ante Europa y bloquear el ingreso en el Mercado Común, una política favorable a la pena de muerte produciría una división con los aperturistas, incluida parte de la Iglesia”. No se equivocó. El 24 de febrero estallaba la crisis: el obispo de Bilbao, Antonio Añoveros, era acusado de alentar el separatismo en sus homilías. Arias pidió al secretario de Exteriores que convocara al nuncio apostólico el 1 de marzo.

    Esa misma tarde estaba convocado un consejo de ministros para aprobar la ejecución. A Puig Antich le quedaban exactamente 12 horas de vida. El jefe de Policía de Bilbao comunicó al obispo que debía abandonar el país. El cardenal Tarancón informó al Gobierno de que esas amenazas podían ser sancionadas con la excomunión, forzando la implicación del propio Franco en el asunto Añoveros, pero no intervino en el de Puig Antich, como a veces se ha dicho.

    La decisión de no conmutar la pena de muerte estaba tomada bastante tiempo atrás. El 28 de febrero, Rivero informó sobre su encuentro del día anterior con el secretario general de Iberia, Carlos Viniegra, quien le habría asegurado que la decisión del Gobierno de ejecutar a Puig Antich se habría tomado “hace semanas, pero no se haría pública hasta el regreso del viaje de los Príncipes”, que se encontraban de gira oficial por Filipinas, India y Arabia Saudí. Los príncipes habían regresado a Madrid el 27 de febrero y la crisis debía resolverse de manera inmediata de orden del propio Arias, que quería evitar a toda costa los problemas provocados tras los indultos del proceso de Burgos a varios miembros de ETA.

    Las verdaderas razones de la ejecución de Puig Antich, por tanto, estaban radicadas en el malestar anterior a la muerte de Carrero. Así lo señaló el embajador Rivero en un documento crucial fechado el 29 de marzo: “Todo indica que al optar por una ejecución rápida, el Gobierno quería evitar a toda costa la lección del proceso de Burgos de 1970, donde las dudas y las vacilaciones finales que llevaron al indulto preocuparon muy seriamente a los militares, la policía y a sus aliados más conservadores, que lo vieron como una prueba de debilidad convertida en una victoria por los agitadores de dentro y fuera de España”. El tiempo de las conmutaciones y los indultos había pasado, como quedó demostrado poco después.

    Fragmento del libro 'Puig Antich: la transición inacabada (1973-2013)', de próxima aparición, de Gutmaro Gómez Bravo, profesor de Historia Contemporánea de la Universidad Complutense."

    http://politica.elpais.com/politica/2014/02/28/actualidad/1393610733_039287.html

     

     

    Adios y hasta luego.

    Bien à vous.

    PGR

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    6 commentaires
  • Bonsoir à tous,

     

    Mon expérience musicale au sein du Conservatoire National m'a délivrée une information phénoménale.

     

    Son écriture musicale complexe et architecturale est le symptôme d'une vision.

    Son jeu est sidérant !

    Ses constructions musicales sont déroutantes !

    Sa sonorité est incroyable !

    Comment exprimer un sentiment d'un art si éphémère ?

    Sa bio :

     

    Born: May 3, 1886 - Rouen, France
    Died: May 30, 1971 - Meudon, France

    Marcel Dupré was the foremost French organ virtuoso of his time, an heir to the great tradition of Romantic French organ playing and composing. Dupré was famed for his ability to improvise; he also composed substantial works and was a widely traveled recitalist and an influential teacher.

    The extraordinary talent of Marcel Dupré arose out of an extraordinary childhood. Born in Rouen in 1886, Dupré was the only child in a home that has been described as ‘a temple of music’; his father Albert was a distinguished organist and choral conductor, his mother Alice a cellist and pianist, and the grandfather and aunt who shared the house were also professional musicians. At the back of the house was a large music room where Albert Dupré conducted the rehearsals of the local choral society. Dupré was only a few days old when his father’s teacher Alexandre Guilmant inspected the cradle and pronounced ‘He will be an organist’, and the child’s precocious musicality soon became apparent; within a few years another family friend, the organ-builder Aristide Cavaillé-Coll, was calling him le petit prodige. In 1896 the music room was enlarged to house an organ; this became an object of obsessive fascination to the young Marcel and determined the course of his future career. Under the early instruction first of his father, and later of A. Guilmant, he showed an unusual aptitude for concentrated study, and at the age of 11 he was appointed Organist of the church of Saint-Vivien in Rouen. When the music room was enlarged again in 1901, it was inaugurated on Dupré’s 15th birthday with a performance of a cantata which he had composed for the occasion. The next year he was admitted to the Paris Conservatoire where he was to win a succession of outstanding premiers prix in piano, organ and fugue; he was barely 20 when Widor appointed him as his assistant at Saint-Sulpice in 1906. In 1912 he made his official Parisian debut at the Salle Gaveau, and in 1914 he won the national composition prize, the Prix de Rome, with his cantata Psyché.

    After World War I, Marcel Dupré rapidly established his reputation as a concert artist, following his performance from memory of the complete organ works of Bach in a series of recitals in Paris. International success came first in England, and then in America, where the improvised organ symphony at his first recital was hailed in the press as ‘a musical miracle’; between 1922 and 1925 he spent almost six months of each year performing in the USA. In 1926 he was appointed Professor of Organ at the Paris Conservatoire, where he remained for 30 years, training all the great French organists of two generations. In 1934 Widor retired from Saint-Sulpice at the age of 89, and after 28 years as Assistant, Dupré became Titulaire in his own right - a post which he was to hold until the very day of his death on Whit Sunday 1971.

    As performer, teacher and composer, Marcel Dupré devoted his whole life to the organ. His performing career embraced a total of 2178 recitals all over the world, but was centred round Saint-Sulpice, where his liturgical improvisations attracted a crowd of admirers to the organ-loft every Sunday. His teaching activities extended far beyond his regular work at the Conservatoire, including a dozen theoretical textbooks and teaching editions of the organ works of the great masters in 21 minutely annotated volumes. During his earlier years he composed for many different media, but from the mid-1920's he concentrated exclusively on the organ, his extensive output for the instrument reflecting his own experience as recitalist, church musician and professor, and including large-scale concert works, plainsong-based liturgical music, and technical studies ranging from the elementary to the transcendental.

    During his lifetime the more sensational aspects of Marcel Dupré’s art - his spellbinding virtuosity and the supreme musical intellect which enabled him to improvise strict five-part fugues with miraculous ease - tended to obscure the poetic and spiritual side of his creative personality. Only a handful of his works took a place in the standard repertoire, and in the thirty years since his death little has changed. We hope that these recordings will help to redress the balance; the logic of Dupré’s musical thought and the subtle refinement of his harmonic language can often be fully appreciated only after repeated listening, and familiarity with the lesser-known pieces can only enhance our appreciation of the more popular works. This complete recording will present the complete picture of the musical legacy of a great musician, a musician who was not just a master craftsman but also a poet, a poet who could declare from the heart: ‘I love colourful harmonies, I adore them....For me, music should be a caress for the ear.’

    Works

    Organ Solo:
    Trois Préludes et Fugues op. 7 (1912); Scherzo op. 16 (1919); Fifteen Pieces op. 18 (1919); Cortège et Litanie op. 19 No. 2 (1921); Variations sur un Noël op. 20 (1922); Suite Bretonne op. 21 (1923); Symphonie-Passion op. 23 (1924); Lamento op. 24 (1926); Deuxième Symphonie op. 26 (1929); Sept Pièces op. 27 (1931); Seventy-Nine Chorales op. 28 (1931); Le Chemin de la croix op. 29 (1931); Trois Élevations op. 32 (1935); Angélus op. 34 No. 1 (1936); Trois Préludes et Fugues op. 36 (1938); Évocation op. 37 (1941); Le Tombeau de Titelouze op. 38 (1942); Suite op. 39 (1944); Offrande à la Vierge op. 40 (1944); Trois Esquisses op. 41 (1945)
    Paraphrase on the Te Deum op. 43 (1945); Vision op. 44 (1947); Eight Short Gregorian Preludes op. 45 (1948); Épithalame without opus (1948); Miserere Mei op. 46 (1948); Psaume XVIII op. 47 (1949); Six Antiennes pour le Temps de Noël op. 48 (1952); Vingt-Quatre Intentions op. 50 (1956); Triptyque op. 51 (1957); Nymphéas op. 54 (1959); Annonciation op. 56 (1961); Choral et Fugue op. 57 (1962); Trois Hymnes op. 58 (1963); Two Chorales op. 59 (1963); In Memoriam op. 61 (1965); Méditation without opus (1966); Entrée, Canzona et Sortie op. 62 (1967); Quatre Fugues Modales op. 63 (1968); Regina Coeli op. 64 (1969); Vitrail op. 65 (1969)

    http://www.bach-cantatas.com/Lib/Dupre-Marcel.htm

    "Marcel DUPRE
    3 mai 1886, Rouen

    Organiste, compositeur et pédagogue français

    Né dans une famille de musiciens, il étudie la musique avec son père, organiste à Saint-Ouen de Rouen. A huit ans, il donne son premier concert public, et à douze ans devient titulaire de l'orgue de Saint-Vivien. En 1902, il entre au Conservatoire de Paris, travaille le piano avec Louis Diémer, l'orgue avec Guilmant, la composition et la fugue avec Widor.

    Il obtient les premiers prix de piano (1905), d'orgue (1907) et de fugue (1909). En 1914, il est Grand Prix de Rome.

    Dès 1906, il est l'assistant de Widor aux orgues de Saint-Sulpice dont il deviendra titulaire en 1934. En 1909, il écrit l'une de ses premières compositions, sa Sonate pour violon et piano.

    De 1916 à 1922, il supplée Vierne à Notre-Dame et succède, dès 1926, à Gigout à la classe d'orgue du Conservatoire de Paris où il enseignera jusqu'en 1954.

    En 1920, Marcel Dupré inaugure sa carrière de concertiste par un cycle de dix récitals où il exécute de mémoire, l'intégrale de l'œuvre de Bach pour orgue. Il effectue des tournées dans le monde entier, notamment aux Etats-Unis où il fait la une du New York Times, avec une improvisation à Philadelphie d'une Symphonie en quatre mouvements sur sept thèmes donnés... Il donnera plus de huit cent concerts aux Etats-Unis.

    Réputé également comme professeur, il a été le maître de nombreux organistes de talent : Olivier Messiaen, Jehan Alain, Marie-Claire Alain, Jean Langlais, Jean-Jacques Grünenwald, Rolande Falcinelli...

    En 1947, il est nommé directeur du Conservatoire américain de Fontainebleau. En 1956, il est élu membre de l'Institut de France.

    Improvisateur de génie, son œuvre écrite est importante avec des messes, des œuvres symphoniques, des pièces pour piano, des mélodies, deux oratorios, et bien sûr ses pièces pour orgue, la Symphonie-Passion, Le Chemin de Croix, Le Tombeau de Titelouze, L'Offrande à la Vierge, Poème héroïque pour orgue et orchestre etc... Sa dernière composition pour orgue, Paraphrase sur le Te Deum, sera créée par Rolande Falcinelli après sa mort en juin 1972.

    Par ailleurs, il a annoté et doigté toute l'œuvre d'orgue de Bach, de Mendelssohn, de Schumann et de Franck ainsi que les concertos de Haendel. Il a également publié de nombreux ouvrages techniques.

    Ce grand musicien, homme simple et bon, donna son dernier concert en public à l'âge de 85 ans à l'Albert Hall de Londres."


    http://www.marceldupre.org/index-3.html

     

    Marcel Dupré, l'art de l'improvisation musicale

     

    Marcel Dupré, l'art de l'improvisation musicale

     

    Marcel Dupré, l'art de l'improvisation musicale

     

    Marcel Dupré, l'art de l'improvisation musicale

     

    Marcel Dupré, l'art de l'improvisation musicale

     

    Tout ceci n'est qu'un aperçu de ce génie de l'improvisation et du chromatisme polyphonique.

    Merci Monsieur.

    Bien à vous.

    PGR

     

     

     

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  • Bonjour à tous,

     

    Je suis d'une génération où la mémoire est facteur de bonheur.

    Les vagues océaniques m'ont toujours fait peur mais un homme a su les braver et jouer avec elles.

    Il est californien et reste une référence dans un sport tombé depuis en désuétude au profit d'autres sport de glisse plus "fun" !

    Le "kitesurf" a remplacé le "windsurf" !

    L'outil a remplacé l'artiste mais les figures de style demeurent.

    Cet homme s'appelle Robby Naish.

     

    Sa bio :

     

    "Robby Naish, né le 23 avril 1963 à La Jolla en Californie est un véliplanchiste américain. Il est l’un des premiers athlètes à avoir obtenu une renommée internationale dans cette discipline. Son numéro de voile est US1111.

    Le jeune Robby Naish a déménagé avec sa famille de la Californie à Kailua dans l’Archipel d'Hawaï (sur l’île de Oahu). C’est là qu’à l’âge de 11 ans, il s’intéresse à la planche à voile, sport qui commence à se développer. Deux ans plus tard, en 1976, il gagne son premier titre en Coupe du Monde aux Bahamas.

    En tant que compétiteur amateur, il gagne successivement les Coupes du Monde de 1977 à 1979. Après l’émergence de la Professional Boardsailors' Association (PBA), qui deviendra la Professional Windsurfing Association (PWA), Robby Naish gagne le titre de Champion du Monde Overall de 1983 à 1987, puis le titre de Champion du Monde PWA en 1988, 1989 et 1991. Il est détrôné par la suite par le champion hispano-hollandais Björn Dunkerbeck.

    Robby Naish est renommé pour sa maîtrise de plusieurs figures comme le Table Top, le Forward Loop ou Longboard Loop (et notamment pour avoir réussi à en faire un avec sa planche Mistral Equipe de 3,72 m de long).

    Dans les années 90, il s’intéresse au kitesurf, nouveau sport émergent et est devenu un compétiteur notable dans la discipline. En 1998 il gagne le titre mondial en slalom et en 1999 en slalom et en saut1.

    Aujourd'hui, bien que retiré du monde de la compétition, il pratique toujours la planche à voile, sur l’île de Maui ou celle d’Oahu sur son spot de Diamond Head, et dirige une entreprise qui fabrique des planches, des voiles et du matériel de kitesurf portant son nom2.

    En tant que célébrité internationale du monde du sport, Robby Naish a fait plusieurs apparitions dans divers médias ; plusieurs décennies après son premier titre, de nombreux équipements des sports nautiques de planche à voile ou kitesurf font leur promotion en utilisant son image et son nom. Il devient l'ambassadeur de la marque Tommy Hilfiger pour la collection automne 2010 nommé Tommy Tailored."

     

    http://www.naish.com/ (un peu de publicité ne fait pas de mal)

     

     

    Robby Naish, le voleur d'écume océanique

     

    Robby Naish, le voleur d'écume océanique

    Robby Naish, le voleur d'écume océanique

    Robby Naish, le voleur d'écume océanique

    By the artist !!!

     

    Bien à vous.

    PGR

     

     

     

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  •  

    F

     

    Fable

    En littérature, la fable désigne un court récit dont les personnages sont souvent des animaux doués de parole et qui est destiné à illustrer une leçon de morale. La fable est un genre  littéraire très ancien qui nous vient de l'esclave phrygien Ésope. 


     

     

    La lettre F

     

    Bien à vous.

    PGR

     

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  • ¡ Olá !

     


    Un acontecimiento tiene lugar actualmente en Argentina y debe hacernos reflexionar.
     

     

    ¡La Historia se repite a veces!

    A pronto

    PGR

    El juicio en Argentina sobre los crímenes de lesa humanidad cometidos durante la dictadura podría tomar un nuevo rumbo después de que un testigo contara nuevos detalles sobre cómo se realizaban los denominados 'vuelos de la muerte'.

    “Las personas iban vivas, drogadas, sedadas, iban libres, deliraban, no estaban esposadas, iban vestidos. Se les decía que iban a un campo. Ninguno tenía ya capuchas ni vendas. No les importaba mucho que vieran a las personas que los llevaban”, declaró el ex gendarme Federico Talavera. 

    El testigo, que trabajó como chófer para el centro clandestino de detención El Olimpo durante la última dictadura militar, fue testigo en uno de los juicios por los denominados 'vuelos de la muerte' en los que miembros de las fuerzas represoras de la última dictadura militar argentina arrojaban al mar o al Río de la Plata a personas secuestradas.

    “Los vuelos de la muerte fueron varios, muchos. Los traslados se hacían de noche, desde Aeroparque, y los que hacían los vuelos eran el segundo comandante Guillermo Cardozo, de Gendarmería; Eugenio Pereira Apestegui, de Inteligencia de Gendarmería; el Turco Julián, y el principal Rosas, de apodo Clavel, que era de la Policía Federal”, declaró Talavera. 

    Esta declaración se produce en la etapa de instrucción, una fase previa al desarrollo del juicio, y por lo tanto tendrá que ser ratificada por el tribun


    Texto completo en: http://actualidad.rt.com/actualidad/view/89585-testigo-datos-vuelos-muerte-argentina

    El juicio en Argentina sobre los crímenes de lesa humanidad cometidos durante la dictadura podría tomar un nuevo rumbo después de que un testigo contara nuevos detalles sobre cómo se realizaban los denominados 'vuelos de la muerte'.

    “Las personas iban vivas, drogadas, sedadas, iban libres, deliraban, no estaban esposadas, iban vestidos. Se les decía que iban a un campo. Ninguno tenía ya capuchas ni vendas. No les importaba mucho que vieran a las personas que los llevaban”, declaró el ex gendarme Federico Talavera. 

    El testigo, que trabajó como chófer para el centro clandestino de detención El Olimpo durante la última dictadura militar, fue testigo en uno de los juicios por los denominados 'vuelos de la muerte' en los que miembros de las fuerzas represoras de la última dictadura militar argentina arrojaban al mar o al Río de la Plata a personas secuestradas.

    “Los vuelos de la muerte fueron varios, muchos. Los traslados se hacían de noche, desde Aeroparque, y los que hacían los vuelos eran el segundo comandante Guillermo Cardozo, de Gendarmería; Eugenio Pereira Apestegui, de Inteligencia de Gendarmería; el Turco Julián, y el principal Rosas, de apodo Clavel, que era de la Policía Federal”, declaró Talavera. 

    Esta declaración se produce en la etapa de instrucción, una fase previa al desarrollo del juicio, y por lo tanto tendrá que ser ratificada por el tribunal.


    Texto completo en: http://actualidad.rt.com/actualidad/view/89585-testigo-datos-vuelos-muerte-argentina

    El juicio en Argentina sobre los crímenes de lesa humanidad cometidos durante la dictadura podría tomar un nuevo rumbo después de que un testigo contara nuevos detalles sobre cómo se realizaban los denominados 'vuelos de la muerte'.

    “Las personas iban vivas, drogadas, sedadas, iban libres, deliraban, no estaban esposadas, iban vestidos. Se les decía que iban a un campo. Ninguno tenía ya capuchas ni vendas. No les importaba mucho que vieran a las personas que los llevaban”, declaró el ex gendarme Federico Talavera. 

    El testigo, que trabajó como chófer para el centro clandestino de detención El Olimpo durante la última dictadura militar, fue testigo en uno de los juicios por los denominados 'vuelos de la muerte' en los que miembros de las fuerzas represoras de la última dictadura militar argentina arrojaban al mar o al Río de la Plata a personas secuestradas.

    “Los vuelos de la muerte fueron varios, muchos. Los traslados se hacían de noche, desde Aeroparque, y los que hacían los vuelos eran el segundo comandante Guillermo Cardozo, de Gendarmería; Eugenio Pereira Apestegui, de Inteligencia de Gendarmería; el Turco Julián, y el principal Rosas, de apodo Clavel, que era de la Policía Federal”, declaró Talavera. 

    Esta declaración se produce en la etapa de instrucción, una fase previa al desarrollo del juicio, y por lo tanto tendrá que ser ratificada por el tribunal.


    Texto completo en: http://actualidad.rt.com/actualidad/view/89585-testigo-datos-vuelos-muerte-argentina
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  • Bonsoir à tous,

     

    Voici ce que le Time en 1938 nous expliquait :

    "Greatest single news event of 1938 took place on September 29, when four statesmen met at the Führerhaus, in Munich, to redraw the map of Europe. The three visiting statesmen at that historic conference were Prime Minister Neville Chamberlain of Great Britain, Premier Edouard Daladier of France, and Dictator Benito Mussolini of Italy. But by all odds the dominating figure at Munich was the German host, Adolf Hitler.

    Führer of the German people, Commander-in-Chief of the German Army, Navy & Air Force, Chancellor of the Third Reich, Herr Hitler reaped on that day at Munich the harvest of an audacious, defiant, ruthless foreign policy he had pursued for five and a half years. He had torn the Treaty of Versailles to shreds. He had rearmed Germany to the teeth— or as close to the teeth as he was able. He had stolen Austria before the eyes of a horrified and apparently impotent world."

     
     
    En 2014, des événements se déroule à la frontière de la République de Russie et l'Union Européenne.
     
    Au sortir des jeux olympiques de Sotchi en Russie, le président de la Fédération de Russie, M. Vladimir Putin donnait dans la superbe et la maîtrise de son destin.
     
    Nous sommes en mars 2014 et l'Histoire se remet en marche.
     
    Certains parlent sans savoir de "bruit de bottes" et de guerre voire de WWIII ?
    D'autres considèrent que tout ceci n'est que "tempête dans un verre d'eau" ?
    D'autres encore considèrent que tout ceci n'est que gesticulation ?
    D'autres enfin parlent de complot crypto ... M... et je ne sais quoi encore ?
    D'autres parlent d'illuminati ou de "Protocole des Sages de Sion" qui se déroulent comme prévu ?
     
    Que de réflexion !!!
     
    La vérité dans cette affaire réside dans la souffrance d'un peuple où l'on refuse de le laisser s'exprimer simplement !
     
    La vérité c'est que la vérité n'existe plus humainement parlant, depuis 1945 !
     
    La vérité c'est que ce conflit, comme celui de Syrie (dont on ne parle plus), du Mali et de Centrafrique (dont on ne parle guère) et des peuples opprimés (Ouïghour en Chine, en Afghanistan, en Irak et en Thaïlande ...) et les laissés pour compte économiquement comme l'Argentine, les peuples du Maghreb et maintenant l'Ukraine ... c'est quoi ?
     
    A qui profite le crime ?
     
    Les profits boursiers n'ont jamais été aussi profitable et finalement, tout cela n'est qu'épiphénomène !
     
    La géopolitique se fracasse désormais aux intérêts logarithmique des "Private Equity".
     
    "Bonne nuit" comme disait W. Churchill lors des bombardements londoniens des années 42-43 !
     
    Bien à vous.
    PGR
     
     
     
     
     
     
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  • Bonsoir à tous,

    Et nous voilà dans un joli problème comme la France aime à se mettre.

    Après les conflits asiatiques des années 50, algériens des années 60, et tant d'autres depuis, voilà celui de Centrafrique et du Mali.

    Les raisons humanitaires ne manquent pas.

    Notre compétente incompétence dans le domaine stratégique aussi.

    Des cartes.

    Le "bourbier" du conflit centrafricain

    Complexité des peuples

    Le "bourbier" du conflit centrafricain

    Complexité des zones de conflit

    Le "bourbier" du conflit centrafricain

    Complexité tout court.

     

     

    Le "bourbier" du conflit centrafricain

    Un peu d'humour dans ce monde de brute.

     

    Quelques articles avant de faire une analyse.

     

    "Centrafrique : guêpier ou bourbier ?

    La maîtrise des incertitudes de cette crise est ardue pour l'armée française. Malgré tout, les lamentations ne sont pas au rendez-vous.

    Après plus de trois semaines d'intervention de l'armée française en Centrafrique, le temps est sans doute venu de tenter un premier bilan. Les journaux français évoquent volontiers la situation française comme un "bourbier" dans lequel la France de trouverait déjà enlisée. Commentateur médiatiquement omniprésent sur cette crise, le général (cadre de réserve) et ancien patron de l'École de guerre Vincent Desportes multiplie les interventions pour affirmer que les Français doivent "se renforcer ou se retirer" de leur ancienne colonie ou encore, comme dimanche dans LeJournal du dimanche, qu'"en dessous de 5 000 Français on n'y arrivera pas". Sur son blog La voie de l'épée, le colonel et historien Michel Goya affiche un point de vue assez proche : "Le temps n'est plus où une poignée de marsouins pouvaient changer l'histoire de l'Afrique. Les différentes organisations armées sont motivées et bien organisées. Force est de constater que le choc psychologique attendu n'a pas été au rendez-vous et que la force française est dans une situation délicate, incapable par son faible volume de s'imposer à tous." Le Point.fr livre son analyse de la situation à travers quatre points.

    Une intervention plus longue que prévu !

    En déclenchant officiellement cette opération le 5 décembre dernier, François Hollande s'était engagé sans sourciller. Il annonçait que l'"intervention sera rapide, elle n'a pas vocation à durer, et je suis sûr de son succès". Pour qui est un peu familiarisé avec le sujet, il était fort difficile de souscrire à une telle vision. Nous avions précisé ici même dès le lendemain que tous les éléments disponibles plaidaient pour une opération plus longue qu'annoncé. Pour autant, il faut admettre que François Hollande et la France n'ont pas été aidés par les événements. Des facteurs multiples doivent être pris en considération.

    Les forces françaises sont-elles trop optimistes ?

    Tout d'abord, les Français ne sont pas 1 600 sur place, comme le laissent croire les chiffres officiels, mais 2 000 soldats au moins, à condition que l'on compte les forces spéciales présentes dans le pays, ne chômant pas et constituant entre 20 % et 25 % des effectifs français. Dans tous les cas, 2 000 hommes légèrement mais excellemment équipés, bien commandés et entraînés, ce n'est pas pléthore pour contrôler une ville de plus de un million d'habitants. Mais des sources militaires informées à Paris indiquent que les armées ne sont pas en désaccord avec le politique sur les effectifs : "Elles ne demandent pas des renforts à cor et à cri, n'appellent pas à des renforcements qui leur auraient été refusés." Manière de dire que les forces françaises - dont les moyens sont effectivement comptés - estiment être en mesure de contrôler la situation. D'autant plus que les troupes présentes sur place, et qui venaient pour une large part de forces prépositionnées en Afrique, rejoindront progressivement leurs bases pour être remplacées par des forces venues de France. Pour autant, "rien n'est figé. S'il fallait du monde en plus, nous verrions"...

    L'impact des forces africaines

    L'autre point sur lequel on insiste à Paris, ce sont les troupes africaines. Certes, les forces tchadiennes ont été accusées d'avoir manqué d'impartialité, mais aussi de ne pas maîtriser leur force. Elles seront progressivement redéployées, et le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, doit aborder cette question avec le président tchadien Idriss Déby à N'Djamena ce début de semaine. Pour autant, la forces africaine Misca ne doit pas être comptée pour quantité négligeable, dit-on à Paris : "Elle compte actuellement 4 300 hommes, sera progressivement complétée et renforcée", y compris par des troupes envoyées par l'ONU très attendues pour protéger le Binuca (Bureau intégré des Nations unies en Centrafrique), que dirige le général sénégalais Babacar Gaye.

    Responsabilités

    On indique enfin de source militaire à Paris que les moyens de renseignements techniques et humains nationaux, aussi orientés soient-ils sur la Centrafrique, peinent à comprendre les ressorts des soubresauts chaotiques, qui seraient tout, sauf spontanés. "C'est extrêmement tendu, mais avec des évolutions en dents de scie. On croit à l'apaisement, puis ça explose." Cet officier connaissant bien la situation poursuit : "Du 13 au 19 décembre, la situation s'était calmée. La vie reprenait, de petites échoppes rouvraient, les taxis ressortaient et transportaient des clients. Et puis d'un coup, des tensions sont apparues au nord de la ville, et c'est reparti !" Quelles forces agissent, quel jeu joue depuis son exil l'ex-président François Bozizé dont des hommes sont entrés à Bangui avec des armes neuves et de l'argent ? Là encore, c'est difficilement lisible : "Les camps ne sont pas aussi marqués qu'on le pense souvent. L'opposition entre les Séléka et les anti-balaka n'est pas la seule", poursuit une source, qui ajoute : en Centrafrique, les forces françaises sont dans une situation tendue. Dans un guêpier, dont on sort en se battant ? Oui. Dans un bourbier dans lequel on s'enfonce sans pouvoir réagir ? Non..."

    http://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/centrafrique-guepier-ou-bourbier-30-12-2013-1775263_53.php

     

    D'autres articles traitent du même sujet et nous invitent à la réflexion et à la prudence.

    La prudence est mère de sûreté ?

    Pour le gouvernement français actuel, cela s'apparente à l'entrée dans un conflit proche de celui des années 50.

    A vouloir se brûler les ailes on finira par jeter tout le pays dans une crise sans précédent.

    Que l'on donne des gages de liberté, pourquoi pas. Mais que l'on s'engage alors que notre pays est déjà si difficilement gouvernable avec une dette publique à 93% du PIB ! Mais où l'exécutif français cherche et trouve les financements d'une guerre qui devient périlleuse à bien des égards.

    Le conflit malien devait nous redonner une certaine humilité, la crise de Centrafrique conforte ce malaise et voilà qu'apparait un conflit diplomatique avec nos amis du Maroc.

    Mais ou s'arrêtera l'amateurisme géostratégique de ce gouvernement de la V° République ?

    Bien à vous.

    PGR

    Une alternative, un dilemme et un casse-tête. Voilà le délicat triptyque auquel s'apparente l'Opération Sangaris, que la France, pourvue de l'aval des Nations unies, a déclenchée le 5 décembre en République centrafricaine (RCA). 

    Soldons d'emblée l'alternative, purement formelle. Agir ou pas ? Du fait d'un faisceau de facteurs convergents -responsabilité historique, enjeux humanitaires et sécuritaires, impératifs de géopolitique régionale-, Paris n'avait guère le choix. Que les beaux esprits qui, au risque de l'anachronisme, flétrissent "l'aventure néocoloniale", songent un instant à ce qui serait advenu si l'Elysée avait opté pour l'apathie, se bornant en témoin passif à dénombrer les cadavres empilés. Quels procès -justifiés- en passivité l'ex-tutrice de l'Oubangui-Chari n'aurait-elle alors encourus ? Si l'on peut adresser à François Hollande et aux siens un grief, c'est de n'avoir pas déployé plus tôt les renforts bleu-blanc-rouge, quitte à bousculer les procédures onusiennes. 

    Comment opérer dans une arène à ce point livrée à l'anarchie?

    Le dilemme a, lui aussi, quelque chose de fictif. L'intervention en solo ou peu s'en faut, sur un tel théâtre, a un coût, symbolique, logistique et opérationnel. Mais attendre la "montée en puissance", illusoire à ce stade, de la Misca -la force africaine-, ou l'afflux de concours occidentaux, Europe en tête, aurait conduit à renvoyer toute initiative aux calendes subsahariennes. Entre deux maux, l'un et l'autre récurrents, il convenait, dans l'attente de jours meilleurs, de choisir le moindre. Il est bien sûr légitime de s'interroger sur les racines de cette pesante solitude, rançon du passé impérial de l'Hexagone et de la suspicion qu'inspire, chez ses partenaires, les errements françafricains des décennies écoulées. Mais chaque chose en son temps. Et il y a urgence.  

    Reste le casse-tête, dont la complexité a sans doute été sous-estimée, y compris par les médias. Comment opérer dans une arène à ce point livrée à l'anarchie, où identifier l'adversaire relève de l'exploit ? Sans doute faut-il imputer au caractère indéchiffrable du champ de bataille banguissois la mort, hier, de deux jeunes parachutistes du 8e RPIMA de Castres. Mécaniquement, l'irruption du contingent Sangaris sur l'échiquier de la RCA ne pouvait qu'altérer les rapports de force locaux et bouleverser l'alchimie toxique d'un conflit qui tend à se "confessionnaliser". En d'autres termes, perturber un très précaire équilibre de la terreur. 

    Raz-de-marée de représailles aveugles

    Pour preuve, les effets pervers du désarmement, au besoin par la force, des miliciens -musulmans- de la Seleka, cette coalition rebelle hétéroclite qui a porté au pouvoir sa figure de proue Michel Djotodia, chef d'Etat de facto, après avoir évincé en mars dernier le général-président François Bozizé. Le plus évident ? Le déchaînement, dans le sillage de Sangaris, d'un raz-de-marée de représailles aveugles fatales non seulement aux soudards ainsi neutralisés, mais aussi à la minorité musulmane. Laquelle se voit persécutée à raison de son identité même, et non du fait de ses méfaits réels ou fantasmés. Si l'on peut, au passage, se saisir de ce prétexte pour piller les commerces tenus par les disciples du Prophète...  

    L'ampleur et la férocité des exactions perpétrées par les "Seleka", qu'ils soient Centrafricains, Tchadiens ou Soudanais, aux dépens des chrétiens, tant dans la capitale qu'aux environs de Bossangoa (nord), épicentre depuis des mois d'une orgie de violences, a porté jusqu'à l'incandescence un désir de vengeance dévastateur, qu'incarnent les phalanges "anti-balaka", souvent encadrées par des militaires nostalgiques du régime déchu.  

    Les bourreaux d'hier en veulent aux Français de les livrer à l'ennemi. Lequel leur reproche de les priver des moyens de régler leurs comptes. Avec, phénomène classique dans ce type de spirale infernale, le risque d'une relance des massacres de villageois chrétiens et animistes là où les ex-insurgés sévissent encore en toute impunité. Pas facile en effet de couvrir un territoire vaste comme une France et demi avec 1600 hommes, fussent-ils épaulés par les 2500 soldats de la Misca. Pour enrayer une telle mécanique, il faut donc réussi le tour de force de désarmer simultanément l'ensemble des belligérants -objectif affiché par Paris-, tout en assurant la protection des civils, quelle que soit la couleur de leur foi. Indice inquiétant : les appels au calme et à la raison lancés conjointement par l'archevêque de Bangui et l'imam de la grande mosquée ne recueillent pour l'heure que peu d'écho.  

    Cantonner ses troupes

    Ayant admonesté Djotodia, accusé d'avoir "laissé faire", François Hollande lui a mis le marché en main: s'il veut continuer de piloter, tant bien que mal, la transition censée conduire fin 2014 ou début 2015 à des élections générales, il lui faut montrer sa capacité à cantonner ses troupes. Mais il y a un hic: musulman d'ethnie goula en dépit de son prénom, ledit Djotodia n'exerce son autorité toute relative que sur une partie des innombrables factions apparues sous la bannière de la Seleka, officiellement dissoute au demeurant. 

    Le déploiement, a signifié ce mercredi le chef de l'Etat, à la faveur du conseil des ministres, "durera le temps que les forces africaines prennent le relais." En clair, les paras tricolores sont là pour un moment. Au-delà, sans doute, des quatre à six mois envisagés par le ministre de le Défense Jean-Yves Le Drian. Au Mali comme en RCA, iI semble d'ailleurs bien imprudent de hasarder une échéance en la matière. En marge du récent Sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, le locataire de l'Hôtel de Brienne a certes enjoint plusieurs timoniers africains -le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Gabonais Ali Bongo Ondimba, le Camerounais Paul Biya, ou le Togolais Faure Gnassingbé- d'accélérer leur engagement, tant militaire que financier. Mais lui-même sait que la Force de réaction rapide continentale ne sera pas opérationnelle, au mieux, avant deux ans. 

    Le sangaris est l'un des innombrables papillons que l'on croise en RCA, paradis des lépidoptères. Hélas, on ne retient de lui pour le moment que la couleur de ses ailes : rouge sang.


    En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/la-france-peut-elle-pacifier-le-bourbier-centrafricain_1306898.html#BIPqV0mD3EtPEOb5.99

    Une alternative, un dilemme et un casse-tête. Voilà le délicat triptyque auquel s'apparente l'Opération Sangaris, que la France, pourvue de l'aval des Nations unies, a déclenchée le 5 décembre en République centrafricaine (RCA). 

    Soldons d'emblée l'alternative, purement formelle. Agir ou pas ? Du fait d'un faisceau de facteurs convergents -responsabilité historique, enjeux humanitaires et sécuritaires, impératifs de géopolitique régionale-, Paris n'avait guère le choix. Que les beaux esprits qui, au risque de l'anachronisme, flétrissent "l'aventure néocoloniale", songent un instant à ce qui serait advenu si l'Elysée avait opté pour l'apathie, se bornant en témoin passif à dénombrer les cadavres empilés. Quels procès -justifiés- en passivité l'ex-tutrice de l'Oubangui-Chari n'aurait-elle alors encourus ? Si l'on peut adresser à François Hollande et aux siens un grief, c'est de n'avoir pas déployé plus tôt les renforts bleu-blanc-rouge, quitte à bousculer les procédures onusiennes. 

    Comment opérer dans une arène à ce point livrée à l'anarchie?

    Le dilemme a, lui aussi, quelque chose de fictif. L'intervention en solo ou peu s'en faut, sur un tel théâtre, a un coût, symbolique, logistique et opérationnel. Mais attendre la "montée en puissance", illusoire à ce stade, de la Misca -la force africaine-, ou l'afflux de concours occidentaux, Europe en tête, aurait conduit à renvoyer toute initiative aux calendes subsahariennes. Entre deux maux, l'un et l'autre récurrents, il convenait, dans l'attente de jours meilleurs, de choisir le moindre. Il est bien sûr légitime de s'interroger sur les racines de cette pesante solitude, rançon du passé impérial de l'Hexagone et de la suspicion qu'inspire, chez ses partenaires, les errements françafricains des décennies écoulées. Mais chaque chose en son temps. Et il y a urgence.  

    Reste le casse-tête, dont la complexité a sans doute été sous-estimée, y compris par les médias. Comment opérer dans une arène à ce point livrée à l'anarchie, où identifier l'adversaire relève de l'exploit ? Sans doute faut-il imputer au caractère indéchiffrable du champ de bataille banguissois la mort, hier, de deux jeunes parachutistes du 8e RPIMA de Castres. Mécaniquement, l'irruption du contingent Sangaris sur l'échiquier de la RCA ne pouvait qu'altérer les rapports de force locaux et bouleverser l'alchimie toxique d'un conflit qui tend à se "confessionnaliser". En d'autres termes, perturber un très précaire équilibre de la terreur. 

    Raz-de-marée de représailles aveugles

    Pour preuve, les effets pervers du désarmement, au besoin par la force, des miliciens -musulmans- de la Seleka, cette coalition rebelle hétéroclite qui a porté au pouvoir sa figure de proue Michel Djotodia, chef d'Etat de facto, après avoir évincé en mars dernier le général-président François Bozizé. Le plus évident ? Le déchaînement, dans le sillage de Sangaris, d'un raz-de-marée de représailles aveugles fatales non seulement aux soudards ainsi neutralisés, mais aussi à la minorité musulmane. Laquelle se voit persécutée à raison de son identité même, et non du fait de ses méfaits réels ou fantasmés. Si l'on peut, au passage, se saisir de ce prétexte pour piller les commerces tenus par les disciples du Prophète...  

    L'ampleur et la férocité des exactions perpétrées par les "Seleka", qu'ils soient Centrafricains, Tchadiens ou Soudanais, aux dépens des chrétiens, tant dans la capitale qu'aux environs de Bossangoa (nord), épicentre depuis des mois d'une orgie de violences, a porté jusqu'à l'incandescence un désir de vengeance dévastateur, qu'incarnent les phalanges "anti-balaka", souvent encadrées par des militaires nostalgiques du régime déchu.  

    Les bourreaux d'hier en veulent aux Français de les livrer à l'ennemi. Lequel leur reproche de les priver des moyens de régler leurs comptes. Avec, phénomène classique dans ce type de spirale infernale, le risque d'une relance des massacres de villageois chrétiens et animistes là où les ex-insurgés sévissent encore en toute impunité. Pas facile en effet de couvrir un territoire vaste comme une France et demi avec 1600 hommes, fussent-ils épaulés par les 2500 soldats de la Misca. Pour enrayer une telle mécanique, il faut donc réussi le tour de force de désarmer simultanément l'ensemble des belligérants -objectif affiché par Paris-, tout en assurant la protection des civils, quelle que soit la couleur de leur foi. Indice inquiétant : les appels au calme et à la raison lancés conjointement par l'archevêque de Bangui et l'imam de la grande mosquée ne recueillent pour l'heure que peu d'écho.  

    Cantonner ses troupes

    Ayant admonesté Djotodia, accusé d'avoir "laissé faire", François Hollande lui a mis le marché en main: s'il veut continuer de piloter, tant bien que mal, la transition censée conduire fin 2014 ou début 2015 à des élections générales, il lui faut montrer sa capacité à cantonner ses troupes. Mais il y a un hic: musulman d'ethnie goula en dépit de son prénom, ledit Djotodia n'exerce son autorité toute relative que sur une partie des innombrables factions apparues sous la bannière de la Seleka, officiellement dissoute au demeurant. 

    Le déploiement, a signifié ce mercredi le chef de l'Etat, à la faveur du conseil des ministres, "durera le temps que les forces africaines prennent le relais." En clair, les paras tricolores sont là pour un moment. Au-delà, sans doute, des quatre à six mois envisagés par le ministre de le Défense Jean-Yves Le Drian. Au Mali comme en RCA, iI semble d'ailleurs bien imprudent de hasarder une échéance en la matière. En marge du récent Sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, le locataire de l'Hôtel de Brienne a certes enjoint plusieurs timoniers africains -le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Gabonais Ali Bongo Ondimba, le Camerounais Paul Biya, ou le Togolais Faure Gnassingbé- d'accélérer leur engagement, tant militaire que financier. Mais lui-même sait que la Force de réaction rapide continentale ne sera pas opérationnelle, au mieux, avant deux ans. 

    Le sangaris est l'un des innombrables papillons que l'on croise en RCA, paradis des lépidoptères. Hélas, on ne retient de lui pour le moment que la couleur de ses ailes : rouge sang.  


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    La France peut-elle pacifier le bourbier centrafricain?

    Par , publié le 11/12/2013 à 16:47

    Si l'intervention de Paris en RCA apparaît nécessaire et légitime, elle n'en est pas moins périlleuse. Notamment parce qu'il urge d'enrayer sur un théâtre anarchique la mécanique infernale de la vengeance. 


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    Si l'intervention de Paris en RCA apparaît nécessaire et légitime, elle n'en est pas moins périlleuse. Notamment parce qu'il urge d'enrayer sur un théâtre anarchique la mécanique infernale de la vengeance. 
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    La France peut-elle pacifier le bourbier centrafricain?

    Par , publié le 11/12/2013 à 16:47

    Si l'intervention de Paris en RCA apparaît nécessaire et légitime, elle n'en est pas moins périlleuse. Notamment parce qu'il urge d'enrayer sur un théâtre anarchique la mécanique infernale de la vengeance. 


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